Mais ça c'est une autre histoire... ( Bella & Jake ) ( CLOSED )

Assise dans le sable je réfléchis, pour changer.
C'est ironique bien sur, mon esprit est toujours en perpétuelle réflexion, réflexion m'empêchant de dormir, réflexion me tuant à petit feu peut être.
La mort que Peter m'avait promise avais déjà commencé depuis longtemps, j'en avais conscience, cette coquille vide que j'étais commençais réellement à m'épuiser.

Je regarde l'océan qui se tenait face à moi, comme me provoque, lui qui étais si calme, devant moi qui me torturais sans cesse, perdu avec moi même, je m'allonge à présent me foutant du sable qui se mélangeait à mes cheveux parfaitement coiffé, à l'inverse de l'océan, le ciel est agité, les étoiles filantes fusent en tous sens, bizarre comme phénomène, Peter était il si heureux ? Cette pensée me fait sourire, aussi étrange que cela puisse être le bonheur de Peter tuait mes maux, un peu, un semblant, une illusion de bien être s'infiltre en moi.

Je ferme les yeux, prête à passer ma soirée ici, les pirates et autres attendront un peu avant je n'aille faire une danse dans le bar pour en ramenant dans ma loge au théâtre, cela faisait longtemps que je n'avais pas travaillé, il fallait que je prenne en compte mes obligations, Vita n'apprécierait surement pas que je traine dans Neverland au lieu de faire ce pourquoi j'étais payée. Je grimace tant intérieurement que extérieurement.

Soupirant, je porte mes pensées sur une discussion, cette discussion, la discussion.
Jake. Ses phrases, son baiser, notre baiser.
Quel idiot, non mais vraiment !
Je souris me rappelant comme je l'avais mordu. Oui, c'était bien ça le bon mot, nous étions deux idiots.
Sauf que moi, j'en avais conscience, et que je savais où j'allais, alors que le jeune toxico, lui, n'en avait aucune idée.

Je me relève, enlève la barrette qui tenait encore mes cheveux en place, le sable et les mèches dorées volent autours de moi tandis que je secoue la tête. Je retire ma robe, ne regardant même pas s'il y a du monde autours de moi, et fonce dans l'eau, une fois plongé dans cette mer bleu obscur je souris, bien, pour l'instant du moins.

N'avais je pas déjà dis qu'une sirène à la plage pouvait lui faire revenir en tête ça réelle nature ?

C'est bizarre mais, moi qui étais le premier à aller faire la fête, ce soir je n'en n'avais pas envie, je n'avais envie de rien. Si, réaliser le fruit même de mon éducation, autrement dit, aller dans un endroit tranquille et aller me défoncer comme le digne fils de mes pseudos parents. Mais pas de joins, non, je voulais du lourd, du costaud, de la bonne came qui vous assome jusqu'au lendemain, laissant votre corps totalement inanimé alors que votre esprit dérivait dans des méandres pleinement inconnues pour le commun des mortels. Une dose qui me permettrait d'oublier les conneries que je pouvais faire, les interdits de Peter que je bravais, ce que je devais à deux pirates et, surtout, de l'oublier Elle et les sentiments que je pouvais avoir à son égard. Oui, je les oublierai, rien qu'une fois... C'est que vouloir rendre une personne vivante, lui donner un goût à la vie et lui montrer la valeur qu'elle avait réellement demandait énormément de patience et de force de caractère. Et, ce soir, là, le caractère de Jake avait besoin d'un remontant. Un remontant qui lui ferait un bien fou, semblable à des milliers d'orgasmes se propageant à la vitesse du son.

Je laissai les autres dans leurs fou rires, m'éclipsant au détour d'une rue. Je devais être fou ou véritablement en manque pour laisser tomber la bande lors d'une soirée d'abordage sur le Jolly Roger. Mais qu'importe? Qui viendrait me dire quelque chose, hum? Peter me crierait dessus ou me raconterait de manière enthousiaste tout ce que j'avais râté alors que Derek, de son côté, passerait son temps à me psychanalyser pour trouver une solution à ce qu'il appelait ma dépendance. Bon, oui, j'étais dépendant mais que pouvais-je y faire? J'ai eu de l'herbe dans mon organisme avant d'avoir le sein de ma mère dans ma bouche donc. Et puis tout le monde avait ses défauts après tout! Pourquoi venir m'emmerder avec ça? C'était peut être mon meilleur ami ici, sur l'île mais, par moment, il était d'un chiant. Peter connaissait ma dépendance et il m'a pourtant choisi, fin du coup, au revoir et puis c'est tout !

"BORDEL !!!"

Avais-je hurlé au centre d'une ruelle, exprimant un ras le bol général de tout ce qu'il pouvait se passer actuellement dans ma petite vie au pays imaginaire. A vrai dire, j'avais le sentiment que ce monde ci ressemblait finalement tout autant qu'a celui d'où j'avais vu le jour. Excepté un point ! C'est la volonté d'un seul être qui faisait l'humeur de ce monde et de ses habitants. Et, croyez moi, c'est dés plus énervant par moment mais bon, faut faire avec !

Au bout d'une bonne vingtaine de minute, j'arrivai sur la plage, une main dans la poche de mon jean, tripatouillant le sachet de pougre que j'avais dans la fameuse poche en question. Mon autre main tenait mon veston en cuir sur mon épaule alors que j'étais torse nu, laissant ma peau être caresser par la douce fraicheur de cette brise nocturne. Je m'avançai dans le sable tout en commençant à distinguer une silhouette se baignant dans la mer des sept océans du monde imaginaire. Je ne l'avais pas reconnue mais, tout au fond de moi, j'espérai profondément que ce soit elle qui soit présente... Mon unique... Ma douce... Ma Bella...

Je vins m'asseoir près des vêtements de la jeune créature, confirmant agréablement mon inutition à cet instant. J'avais déjà vu cette tenue et sur un seul et unique corps... Oui, c'était donc elle...

J'étais assis en indien sur le sable, mes fesses posées sur mon veston qui me servait de siège d'infortune alors que je la fixai, mes bras croisés autour de mes genoux. C'est alors qu'un sourire se fit naitre sur mon visage et qu'une autre chanson que je connaissais me vint en tête. Puisque cette nuit était sous le signe de la détente et peut être d'une certaine douceur, autant me lancer. Et puis, cette chanson aussi lui allait tellement bien...

Oui je sais… que je mérite mieux
Oui je sais… que je devrais ouvrir les yeux
Oui je sais… qu’elle m’attirera beaucoup d’ennuis
Oui je sais… qu’elle m’éloignera de mes amis

Mais quand elle marche juste devant moi

Je ne vois qu’elle, ce que vous dites n’a plus d’importance
Je ne vois qu'elle, ce que vous dites n'a pas d'importance

Oui je sais… que c’est une manipulatrice
Oui je sais… que je suis le prochain sur sa liste
Oui je sais… qu’elle saura trouver chez moi la faille
Oui je sais… qu’elle me mettra sur la paille

Mais quand elle marche juste devant moi

Je ne vois qu’elle, ce que vous dites n’a plus d’importance
Je ne vois qu'elle, ce que vous dites n'a pas d'importance

Moi je veux bien qu’elle s’amuse
Moi je veux bien qu’elle abuse
Car grâce à elle je ne vois plus
Ceux qui souffrent et s’entretuent

Je ne vois qu’elle, ce que vous dites n’a plus d’importance
Je ne vois qu'elle, ce que vous dites n'a pas d'importance

Je ne vois qu’elle, ce que vous dites n’a plus d’importance
Je ne vois qu'elle, ce que vous dites n'a pas d'importance

Les vagues commencent alors, comme si elles savaient qu'une sirène se baignait à cet instant précis.
Sirène ? Les sirènes sont des êtres moitié-femme et moitié-poisson qui chantent au-dessous des mers pour attirer les navigateurs et les faire se noyer.
Une blague aussi grande que celle là m'arrache encore une fois un sourire, moi ? J'avais attiré un pirate dans ma loge pour le tuer, aussi folle que j'étais, je pensais à cette anecdote comme quelques chose de drôle, sans remords, ni regrets, fières tout simplement de ce que j'avais fait, ce que j'avais accomplis.

Et puis me sortant de mes pensées, j'entends cette voix, je ne le distingue pas encore, mais je sais que cette voix est le synonyme de celui qui voulait tant briser ma glace, écoutant simplement ce que me dise ses mots, ses paroles, j'en viens à me rendre compte que cette fois, le fou, me chantait carrément une déclaration...

_D'amour ?
Murmurais je si bas que je cru, un instant, que ce n'était qu'une pensée.

Comment pouvait il être autant... Lui ? Pourquoi ne voulait il pas renoncer ? L'imbécile il se faisait souffrir tout seul.
Je secoue la tête, dans l'espoir de remettre mes cheveux à leur place initiale, mais rien y fait, la mer avait déjà emmêlé et recoiffé comme elle le souhaité ma chevelure dorée, et puis d'un autre côté tant mieux, comme ça, peut être qu'il me trouverait laide pour une fois.
Le son de sa voix se tait, enfin, chose qui créer un subtil mélange de délivrance et de souffrance en moi.

Reprenant mes esprits, chassant l'idée que j'avais besoin du son de sa voix pour me sentir vivante, je me décide à faire quelque chose, histoire de m'amuser un peu, et de voir si oui ou on il allait faire ce que je lui demandais.
Jusqu'ou était il prêt a aller pour me prouver qu'il m'aimait ?

_Au lieu de chanter idiot, viens avec moi !

Ni une question, ni une affirmation, juste un ordre lancé à une silhouette que je peinais à distinguer, je devine cependant déjà son visage s'éclairer, pour que finalement ses sourcils se froncent afin de réfléchir à la phrase que je venais de lui crier.
Viendras tu avec moi jeune garçon perdus ?

Mes paroles défilèrent alors que mon regard restait posé sur l'horizon. Je voyais la silhouette de ma douce et tendre Bella vagabonder dans l'eau et être tournée vers moi alors que je lui offrais cette sérénade. Même si elle ne devait pas me reconnaitre clairement physiquement, je savais que par ma voix, elle avait su m'identifier sans aucune difficulté. De toutes façons, je ne cherchais pas à me cacher. Je voulais qu'elle sache que je me trouvais là, je voulais qu'elle sache que c'était bel et bien moi qui se trouvait sur ses affaires posées sur le sable, je voulais qu'elle sache que c'est en ma compagnie qu'elle partagerait cet tendre moment de solitude sur cette plage déserte et baignée par l'obscurité. Quoiqu'il en soit, sa réaction ne se fit pas attendre. Lorsque que mon dernier refrain s'entrechoqua avec les vagues, cette douce sirène qui baignait mon esprit me cria de ne plus chanter et de venir la rejoindre. A cet instant précis d'ailleurs, je dois bien avouer que ce contexte nocturne, en l'imaginant nue dans la mer me berça de bon nombre d'idées qui ne se trouvaient guère catholique. Et oui, j'étais un homme et elle une sirène, quelque part, ce genre de réaction prouvait que mon esprit était normal et se portait pour le mieux. Mais, malgré les envies me traversant l'esprit, je ne comptais pas céder si facilement...

"Je ne sais pas... Le doc m'a dit que je devais éviter les sirènes en ce moment... Surtout les plus belles et les plus irrésistibles..."

Plaisantais-je tout en restant assis, bras croisés sur le sable. Ce n'est pas que je ne comptais pas la rejoindre, bien au contraire mais, une petite pique amicale et sympathique ne faisait jamais de mal.

"Et si je t'accorde ce privilège, que recevrais-je en échange?"

Je me redressai en posant cette question. Je m'amusai à venir imaginer ce petit jeu de 'tu me demandes quelque chose, que feras tu en échange'. Un jeu que, lorsque je me trouvais dans le monde réel, m'avait parfois amené à passer des soirées on ne peut plus innocentes mais aussi, des moments de dépravations et de luxure sans égal. Quelle tournure allait prendre ledit jeu avec Bella? Je n'en n'avais aucune idée... Faudrait-il seulement qu'elle entre dans ce concept, dans cette taquinerie sans me prendre directement pour un stupide gamin au jeu puéril.

"Un baiser peut-être?"

Mon sourire provocant s'accentua légèrement.Rien que par cette question, je me persuada que Bella repenserait à ce baiser partagé, que cela la perturberait certainement deux trois secondes avant de s'en dégouter mais, ce n'était que mon point de vue, comment savoir réellement comment elle réagirait?

Il ne bouge pas. Même pas un centimètre en plus ou en moins, il reste là assis près de ce qui m'habillai il y a quelques minutes déjà.
Cette idée qu'il reste assis sans rien faire m'énerve, et alors que je m'apprête à, il faut l'avouer, renouveler ma demande, il parle enfin, dans le vent peut être, mais ses mots parviennent à braver les vagues s'écrasant sur le sable pour venir s'infiltrer dans mes oreilles.
Ses premières paroles n'ont presque pas d'impact sur moi, futiles et sans intérêt.
C'est seulement sa seconde seconde phrase qui m'interpelle réellement.
Un privilège ? Ce n'en était aucun, s'il ne veut pas venir me rejoindre qu'il ne vienne pas. Point.
Ne te méprends pas Jake, je ne serais jamais celle qui te courra après. Dans cette histoire, nous le savons tout les deux : C'est toi qui cours.

Le dernier son qui sort de sa bouche, parfaite, me font l'effet d'une claque dont je ne pouvais me relever.
Un baiser ?
Non. Je ne pouvais, et ne voulais l'embrasser, encore une fois.
Je me rends compte alors du problème qui entoure ma phrase. Encore une fois. Le voila où il était le problème.
Je l'avais déjà embrassé. Contre mon grès certes, mais le fait est là, le baiser avait déjà eu lieu.
Stupide contact charnel que je ne souhaitais pas, lui avait réussis à m'en arracher un.

Je souffle, m'allongeant dans l'eau qui couvre au fur et à mesure mon corps nus.
Je regarde le ciel un moment, cherchant surement une réponse quelconque à mes foutus problèmes.
Que devais je faire ?
Aucune idée, l'amour n'existe pas, je le sais, mais lui alors, que voulait-il, bon dieu.
Me rappelant, encore, l'ascenseur émotif que ses lèvres avaient crée en moi, je me sens plus faible que jamais.

Je passe ma langue sur mes lèvres, salées, et je réfléchis encore un peu à toute cette histoire.
M'avouant vaincu, je me décide à prendre ça sur le ton de la légèreté.
Le doc lui avait interdit ? Et bien moi, j'aime dépasser les limites.

_Depuis quand fais tu ce qu'on te conseille ?

Aussi fou que cela puisse paraitre, je voulais qu'il vienne avec moi.
Pour voir jusqu'où il irait, pour enfin comprendre ses intentions.
Oui, je souhaite qu'il me rejoigne, enfin.

Mes propos ne devaient pas convenir à Bella et, étrangement, cela me faisait plaisir. Je venais de chanter pour elle mais, je n'oubliais pas encore qu'il y a quelques minutes plutôt, mon histoire encore inexistante avec la sirène me perturbait l'esprit et m'anéantissait tout sourire ou toute motivation. En reprenant conscience de cela, je me demandais alors pourquoi elle serait la seule à jouer? C'est vrai, après tout, elle n'avait aucun état d'âme à traiter comme un pantin et, même si je me sens attiré par elle, que j'ai l'impression de ressentir des choses uniques pour elle, je ne vois pas pourquoi je l'épargnerais de cet état de frustration à se sentir traiter de la sorte. Vengence? Oui... Désir? Egalement... Je voulais qu'elle me haisse quelque part à un point tel qu'elle se rende compte qu'elle ne pouvait pas se passer de moi. Etre exaspérant pouvait être si attachant et je comptais bien le lui prouver

"Depuis quand?"

Sans savoir pourquoi, je me mis à rire face à sa question. C'est vrai que j'avais pour habitude d'ignorer un conseil et de le transgresser. Mais, au vu de l'enjeu, pour une fois, je comptais bel et bien le suivre. Bien évidemment, le fait de me comporter de la sorte valait bien une explication et je ne tardais pas à fournir cette dernière à ma sirène.

"Depuis qu'une sirène pense pouvoir m'utiliser à son bon vouloir. Bien essayer Bella mais, tu vas pouvoir te baigner toute seule. Si tu veux faire mumuse dans l'eau en charmante compagnie, pas de soucis, je te ramène un pirate mais la sirène froide et sans coeur ne m'intéresse aucunement."

Je me laissai tomber sur le sable, les bras croisés sous ma tête et me servant d'oreiller en quelque sorte. Je ne pu m'empêcher d'avoir ce petit sourire provocant qu'elle ne pouvait apercevoir mais que je lui laissais clairement deviner dans le ton de ma voix.

"C'est sûr que ça doit te frustrer, surtout que tu dois être en train de refouler cette partie de toi-même qui crie mon nom par amour dans ta tête. Je te facilite peut-être pas la vie mais comme tu n'as pas de coeur après tout, cela ne devrait pas te poser de gros problèmes..."

J'y allais un peu loin, je l'avoue. Avec de tels propos, elle me détesterait, et pas qu'un peu, j'en suis persuadé mais, elle le méritait. Elle voulait jouer la jeune femme au coeur de pierres? Et bien soit, elle n'avait qu'à assumer cela... Etais-je un monstre pour autant? Non, juste un électrochoc voulant l'aider à réagir et lui faire prendre conscience que elle aussi était un être fait de chair et de sentiments... Qu'elle aussi elle était une personne pleine de vie...

Le con !
Je n'y croyais pas un seul mot. Alors le petit garçon avait décidé de jouer avec mes nerfs ?
Et bien il en sera donc ainsi, mais encore une fois il oublie un seul détails, minime, certes, mais un détail.
Je suis plus forte que toi à ce petit jeu malsain qui c'était installé entre nous.
D'un mouvement de tête, je remet mes cheveux en arrière.

Les vagues continuent de s'élancer sur le sable, tandis que je sors enfin de mon paradis bleu.
Alors c'était donc ça ? Tu ne voulais pas me rejoindre ? Soit, c'est moi qui viens à toi, pour une fois.
N'en prend pas l'habitude stupide gamin, ce n'est que pour cette fois crois moi.
Crier son nom par amour dans ma tête ? Le gosse délire en plein, à présent c'était certain.

Son seul moment de lucidité repose encore lorsqu'il m'a dit que je n'avais pas de cœur, je n'en ai pas mon beau, alors pourquoi t'acharne tu sur moi ? Sur toutes les sirènes présentes a NeverLand il fallait, évidemment, que ce moi.
Ironie du sort peut être. En tout cas cet imbécile heureux m'exaspérais.

Je marche sur la plage, le sable se colle à mes pieds, en temps normal cet effet m'aurait apaisé, mais là, il faut l'avouer, la boule de nerfs que j'étais refusais de ce calmer.
Je me rends compte alors que j'avais laissé mes habits loin, et que lui, était à moitié allongé dessus.
Qu'importe ça ne serait pas la première fois qu'un homme, ou bien même un gamin, me verrait nue.

Je m'avance, et il ne bouge toujours pas.
Mon esprit s'embut, ni de tristesse, ni de peur, comme à son habitude, comme il le faisait lorsque j'étais avec Peter, non il s'embut de colère, en colère contre lui, et en colère contre moi, je suis.
Je me penche sur lui, j'esquisse un sourire, avant d'essorer le plus fort possible mes cheveux au dessus de son torse. Le contact de l'eau à l'air de surprendre mon partenaire.
Cette pensée me fait sourire d'avantage, intérieurement.

_Tu ne voulais pas aller dans la mer, la mer est donc venu à toi.

Je reste ainsi droite, attendant sa réaction.
Être nu ne me fais rien, peut être que le petit homme réagira devant une exposition de moi telle que celle là.
En tout cas j'attends cette réaction pour que le jeu débute. Enfin.

Je restais là, sans bouger. Les paroles que je venais d'avoir auraient perdu toutes raisons d'être si je m'étais mis à me mettre debout et à marcher vers cette eau et cette sirène qui hurlait inconsciemment après moi. Des cris que je ne pouvais entendre mais que j'imaginais sans difficultés aucune. Ils traversaient mon esprit, venaient se nicher au creux de mes oreilles et se répercutaient dans chaque membre de mon corps. Non, je ne pouvais y céder et je n'y céderais pas. Si je devais d'ailleurs une chose pour moi, c'était belle et bien ma tenacité, une tenacité qui m'aurait permi de rester coller au sol même si une tornade s'abattait sur moi, une tenacité qui anihilait tout envoutement de la douce et tendre Bella, bien que cela se faisait avec difficulté. Mais, aussi, une tenacité qui allait avoir une faille et être abattue pas plus tard que maintenant...

Elle quittait la mer pour laisser apparaitre son corps d'albâtre. Un corps nu dont je ne distinguais pas encore avec précision chacune des formes. Elle se déhanchait telle une mannequin glissant au choc du vent et au son des vagues. Elle était parfaite et n'avait aucun égal, dans cette vie ou dans l'autre, il n'y avait aucun doute là-dessus. Quand elle lui avait demandé pourquoi elle avait tant d'importance, j'aurais du répondre la considération que j'avais pour elle comme en cet instant même. Mais, d'un autre côté, cela aurait flatté l'égo de notre sirène et lui aurait facilité son jeu face à moi. Un jeu que je voulais entretenir mais auquel je ne pensais plus lorsqu'elle fut assez proche pour que je puisse admirer chaque parcelle, chaque millimètre de sa silhouette. Sa chevelure d'or, encore toute humide, se collant à ses épaules et au creux de ses omoplates. Une poitrine généreuse et parfaitement formée, ne demandant qu'à être touchée et caressée. De longues jambes fines, se trouvant à hauteur de mon corps et qui s'allongeait vers le haut pour se terminer dans une entre-jambe secrète et encore fermée à mes yeux. Oui, j'étais subjugué et me sentais happé par toute cette beauté. Néanmoins, et heureusement pour moi, le contact de l'eau m'arrachant un regard de surprise me ramena à la réalité.

"Magnifique et sulfureuse Bella..."

Répondis-je doucement, en lui rendant son tendre sourire provoquant tout en me permettant de venir poser une main sur son visage. J'avais du me redresser quelque peu pour cela mais, cela m'arrangeait parfaitement pour ce que je comptais faire pour la sirène. Une joue que je parcouru et caressa tout en offrant que mon regard silencieux durant plusieurs secondes silencieuses.

Cela dit, ma douceur et ma simplicité disparurent lorsque je me permis un léger rire étouffé.

"Bien essayé je dois dire..."

Je me reculas tout en venant saisir le col de ma veste se trouvant sur le sable. Je me remis debout et secoua ma veste avec vigueur pour venir enlever tout grain de sable s'étant niché en son creux.

"Tu as presque failli m'avoir mais..."

Je souriai à nouveau de manière amusé tout en revenant face à elle. Elle semblait perplexe face à ma réaction et devait certainement commencer à bouillonner une nouvelle fois vue la façon dont j'agissais envers elle. Peut-être pensait-elle avoir gagner en réalité lorsqu'elle me vit revenir mais, je ne fis cela que pour venir déposer ma veste sur ses épaules.

"Ce sera pour une autre fois peut-être."

Je la regardai quelques instants, uniquement vêtue de ma veste tout avant de lui tourner le dos et commencer à marché.

"Garde là, je voudrais pas que tu attrapes froid !"

Faillir l'avoir ? Mais le gosse délire complètement, je ne voulais pas l'avoir.
Je voulais qu'il dégage, qu'il la ferme, qu'il oublie que j'existe.
Étais ce donc trop demander ?
Apparemment oui. A croire, que finalement je n'aurais jamais la paix.
Et avec Jake dans les parages, c'était sur, je ne l'aurais jamais.
Stupide garçon perdus se croyant amoureux de moi.
Tu n'as aucune idée de ce qu'est l'amour. Alors arrête toutes tes tentatives aussi idiotes les unes que les autres.
Je ne serais jamais à toi.
Je crois...

Je n'entends plus ses mots, je regarde seulement ses gestes.
Sa veste : Sur moi.
Sa veste : Son odeur.
Son odeur que je respire, une partie de lui de son être.
Idiote. J'étais idiote.
Alors pour mieux calmer mes sentiments, j'explose et me décide à lui hurler dessus.

_Je ne veux rien de toi !

Je retire sa veste, et lui lance dessus.
Malgré la distance elle le frappe en plein dos.
Je ne voulais rien de lui.
Absolument rien, que se soit ses vêtements, ses sentiments, ses paroles.
Rien.

_Tu entends ?
Rien !

Quand vas tu le comprendre ?
Toi, moi, nous... Foutaises ça n'existerais jamais.
Je ne céderais pas à ton amour futile.
Si tu me veux, je serais une pute comme toujours. Tu ne me feras pas changer sur ce point.
C'était comme ça, on me veux, alors on paie. Fin de l'histoire.

Je remet ma robe, trop courte, trop provocante.
Être nue me rendais presque plus belle que cet habit de professionnelle de malheur.
Je m'avance bien décidé vers lui.
La folie n'est plus, juste la colère m'anime.

_Jamais. Jamais. Jamais. Jamais. Jamais...

Mes mots se perdent tandis que je frappe sur son torse inlassablement.
Folie, colère, envie, peur, cela importe peut.
Je souhaites juste qu'il arrête de me torturer de la sorte.
Tu me veux ? Prends moi.
Tu m'aimes ? Oublie moi.

"Hum?"

Je partais tranquillement lorsque, subitement, Belle se mit à hurler et pas n'importe comment, non. Elle me criait dessus, sur moi, tout en me jettant ma veste au dos avec une certaine violence. Bien naturellement, saisi par cette réaction, je me retourna vers elle, les sourcils froncés, m'interrogeant sur ce qui pouvait bien lui arriver. D'ailleurs, l'avantage avec une femme comme Bella, c'est qu'elle elle ne tournait pas autour du pot lorsqu'elle vous en voulait pour quelque chose. Elle vous le disait cash, sans mâcher ses mots et vous saviez à quoi vous en tenir. Voilà comment, en moins de temps qu'il n'eut fallu pour le dire, je sus que c'était en quelque sorte moi et ce que je pouvais lui apporter qui lui posait problème. Oui, elle n'était pas encore prête à accepter mes divers discours sur la liberté, l'envie de vivre et tout ce qui s'en suit. Soit, faudra faire avec...

Je restais là, à la regarder alors qu'elle venait remettre sa robe sur son corps encore à moitié trempé. Je pense que je ne l'avais jamais autant vue énerver. Elle était dans une espèce de colère noire qui, si cela aurait été un caprice de Peter, le pays imaginaire serait devenu sombre et se serait mis à exploser de partout. Oui, la haine qu'elle avait dans les yeux et qui dissimulait une quelconque trace de sentiments ou d'humanité faisait assez froid dans le dos. C'est comme si Bella représentait, en cet instant même, la Belle et la Bête à elle toute seule. Je me sentais petit, impuissant, totalement désemparé face à cette réaction. Sur le coup, mes simples seize années me revenaient en pleine gueule et je comprenais que j'avais encore beaucoup de choses à découvrir pour comprendre toutes les subtilités de la vie et tout le mystère qui entourait les femmes dans leur ensemble.

Pourtant, perdu dans ce constat et autres réflexions, mon esprit reprit plus de vigueur lorsque je la vis venir contre moi pour venir frapper de ses mains sur mon torse, telle une enfant frustrée de ne pas avoir eu le chocolat que lui avait promis ses parents. Oui, pour la première fois depuis que je la connaissais, je voyais Bella littéralement craquée. Elle se perdait dans cette violence et dans un Jamais énergique qui se termina dans un murmure inaudible. Là, je compris que mes gestes et que mes paroles avaient du avoir un certain impact sur elle, sinon, elle n'aurait pas réagi de la sorte. Mais moi, face à cela, comment allais-je réagir?

Je la laissai continuer avant qu'elle n'en vienne à faiblir dans ce moment de lutte pour finalement restée contre mon torse. Un moment qui dura quelques secondes, voire même plusieurs minutes, tout du moins, un moment assez long pour que mon torse soit couvert de rouge à l'endroit de ses frappes jumelées. En quelque sorte, là, impuissante, je n'avais plus qu'à la cueillir mais, non, quelque chose m'empêchait de la prendre comme un vulgaire être humain voulant copuler avec une femme sans défenses et, honnêtement, heureusement que j'avais ce blocage car, non, je n'abuserai jamais d'elle dans un moment de faiblesse, il n'en n'était pas question. Et tout ça pour quoi? Parce que...

"Je t'aime Bella..."

Lui-murmurais-je tout en venant poser mes mains sur ses joues pour relever lentement sa tête et venir embrasser son front. Je ne fis rien de moins, rien de plus... Juste un petit moment doux et tendre, bien que poignant qui se réalisait entre nous... Je n'allais pas le briser dans un grand discours où en fuyant comme un lâche ou je ne sais quoi...

A frapper comme une dingue sur lui, j'en oublie la douleur que me provoque chaque coup.
Je ne suis pas habitué à frapper, et ce geste me fait mal.
Autant intérieurement qu'extérieurement.
Je sens le sang battre dans mes poings serrés qui se déchaine contre son torse, qui se rougie, lui aussi.

En colère comme je le suis, je me déteste, n'étais je pas connu pour mon stoïcisme légendaire ?
Seul Pan avait réussie à me faire "craquer" mais la situation était différente.
Et les foutus sentiments aussi.
Je frappe, j'ai mal, mais je continue, sans parler, ça ne sert à rien, de toute façon ma gorge est serrés, aucun mot ne pourrait passer.
Stupide que j'étais.

Je m'arrête, sans m'en rendre compte, et me cale contre son torse, parfait, je reste dans cette position pas longtemps, mais cependant trop longtemps, je ne me sens pas à ma place, et le fait est que, je n'aime pas toucher les hommes, sachant toujours comment un attouchement se terminait, à chaque fois.
Une pute en reste une, n'est ce pas ?
Question rhétorique dont je sais déjà la réponse.
J'essaie de me retirer de lui, de ne plus le toucher, il faut que je m'éloigne, pour son bien, pour le mien.
Je ne souhaite même pas le regarder, partir loin, très loin, et ne plus jamais lui parler, oublier son visage, oublier ses traits, être seule, mourir, et enfin être li...

"Je t'aime Bella..."

Mes pensées interrompues par sa phrase stupide, je ne bouge pas, pétrifiée par ses mots injustifiés.
Ses mains viennent se poser sur mes joues, mouvements qui a, surement, été crée pour elles.
Il se doit de me toucher.
Il relève mon visage, et m'embrasse sur le front, mouvement pour lequel il a été crée.
Ses évidences me sont insupportables.
Comme je le hais. Le gamin de seize ans qui venait de me déclarer son amour niais.

Je le regarde, plante mon regard dans le sien, je ne pourrais dire s'il est autant perdus que moi.
Non il ne l'est pas, son assurance m'énerve, habituellement c'était moi qui l'avait cette assurance légendaire, et lui me l'avait soufflé.
Je veux mon expression douce, alors je détends mes traits durs, laisse glisser ma mains sur son torse, remontant vers son épaule, sa nuque, je pourrais passer ma nuit à dessiner ses traits.
Malgré moi, je les adore les courbes de son corps.
Même si c'est contre mes principes, j'allais lui donner ce qu'il souhaitait, quitte à me perdre moi.
Ma main s'accroche à sa nuque, tandis que mon visage prends enfin le départ de la course, pourtant je ne voulais pas y participer, mes lèvres sur les siennes, il fallait que je le fasse.
Contre nature, je l'embrasse passionnément.
Je ne devrais pas, je le sais, et pourtant je le fais, longtemps, trop longtemps.
Il faut que je trouve un moyen de me détache de lui, n'importe quel moyen, je le désire pourtant, je le veux le garçon perdus. Maintenant ! Foutu moi.
Ma respiration s'accélère, chose qu'elle fait contre mon grès. Mon corps frissonne, je me déteste.

Arrivant enfin à me retirer de lui, je le regarde, mes pensées ne sont plus, j'ai perdus tout mon esprit.
Il m'aimait, et moi je venais de l'embrasser. Pure folie.

_Moi non.

Je ne connais pas l'amour, et ne veux le connaitre.
Ce baiser était une faiblesse de ma part, je ne recommencerais pas.

Voilà, après deux chansons et de maints discours, je venais de lui livrer, comme ça, les sentiments qui animaient mon corps, mon coeur et mon esprit. J'étais face à elle, prêt à passer à la moulinette, dans tout état de faiblesse. Si la situation était à mon avantage, pourquoi parler de faiblesse? Tout simplement parce que, avec ce simple témoignage, je livrais mon coeur à nu. Je ne l'aurai certainement pas fait dans une situation dite normale. Je ne lui aurais pas dis cela avec autant de franchise et de simplicité. Je lui aurai encore construit tout un discours sur le sens de l'univers et patati et patata... Mais non, à la voir, comme ça, perdue, je m'étais laissé emporté, mon âme s'était bercée d'illusions, suffisament pour que mes lêvres finissent par prononcer ces deux mots que j'aurais bien voulu lui dire depuis longtemps si la situation avait été différente. Paradoxalement, je n'aurai pu l'aimer sans toute cette complexité qui régnait autour de nous. Le fait qu'elle se refuse, que l'on s'amuse néanmoins à se chercher continuellement, que nos lèvres finissent par se trouver, que son désir de ne pas aimer se mêle aux troubles de ce que je peux lui faire ressentir... Comment ne pas aimer une femme dans de telles circonstances et, surtout, comment ne pas aimer CETTE FEMME?!

Je l'avais suffisament brusqué. Voilà pourquoi, malgré mon envie, ce fut à moi de me retenir, de ne pas la troubler d'avantage en venant glisser mes lèvres sur son front, un front si doux et soyeux, comme le reste de sa peau, que j'aurai pu parcourir de mes lèvres ou de mes doigts durant des heures sans jamais me lasser une seule seconde. Oui, un front qui ne semblait attendre que cela, qui s'était senti seul durant des dizaines et des dizaines d'années avant que, finalement, me lèvres ne viennent en prendre possession. Un front qui guettait mon arrivée avant d'être satisfait de mon présent. Etait-ce de l'arrogance de penser cela? En apparence, oui, quelque peu. Mais c'est parce que je le savais, je le sentais tout en l'embrassant et je le remarquais tout en la regardant. Oui, peut-être que ma bouche, ainsi que tout mon corps, n'était-il que celui que Bella avait attendu depuis toujours...

Elle ne dit rien, me regarda, remontant ses bras sur mon torse, me faisant d'ailleurs frissoner vu la légèreté et la sensualité que ce contact me provoquait naturellement. Je voyais ses yeux, ouvert, fixant les mains, venir se rapprocher de moi avant de se plisser. Son visage, encore si loin du mien il y a une seconde se trouvait maintenant contre le mien. Là, ce n'était plus à moi de l'embrasser mais à elle de le faire. Je ne savais que penser de ce baiser. Etait-ce une erreur de sa part? Un faux pas qu'elle ne pouvait maîtriser? Ou une simple envie irrésistible contre laquelle elle ne pouvait plus lutter? Dans tous les cas, ce baiser exprimait clairement ce qui se dissimulait au fond d'elle à mon égard et qu'elle ne s'autorisait pas à dire. Ses lèvres dévorèrent les miennes, un long moment se passa durant lequel nous échagiâmes le plus intense baiser que j'avais pu connaitre de mon vivant. Certes, il semblait identique à tant d'autres en apparence mais, au fond de soi, c'est le baiser qui vous fait sentir différent, celui que vous ne ressentirez qu'avec qu'une seule personne... Celui que l'on attend toute son existence avant d'avoir la chance de le partager avec celle que votre âme a choisit et, ce, pour le meilleur tout comme pour le pire...

Elle se détache, continue de me regarder sans plus aucune haine, ni quelconque colère, non. Elle se veut simplement blessante dans une réponse aussi claire que directe et conçise bien évidemment. Elle non. Non, elle ne m'aime pas... Rectification, elle ne veut pas se l'avouer, elle n'ose pas prend le risque de découvrir un sentiment qui, en réalité, doit la terroriser plus qu'autre chose. Un sentiment qui n'était pas associé à de bons et heureux souvenirs je pense mais, justement à une douleur profonde et à jamais présente dans son coeur. Avais-je raison? Je m'octroyais le fait de penser cela mais, au lieu de lui faire part de mon point de vue, je reste simple, ne disant pratiquement mot, réalisant simplement un léger mouvement négatif de la tête.

"Je veux bien te croire, si tu n'acceptes pas ce présent..."

Lui soufflais-je contre son visage tout en venant lui voler un baiser qu'elle ne pu empêcher. Est-ce pour autant qu'elle répondrait? Je n'en sais absolument rien. Ce qui était sûr, c'est que la force de son âme à me repousser ou pas en cet instant clarifierait énormément les choses, pour elle comme pour moi. Si elle ne pouvait me repousser, pas dans l'immédiat, c'est que mes sentiments n'étaient pas à sens unique. Et si elle prétendrait le contraire, je saurai dés lors que ce n'est guère la vie, la liberté ou autre le véritable problème de ma sirène... Mais bien la souffrance qui avait réussi à balayer toute trace d'amour et de bonheur dans son coeur au point qu'elle les rejette comme une peste à éviter avec la plus grande prudence qu'il soit donner d'avoir...

Bouleversée par la chose que moi même j'avais crée, je suis perdus.
Comment allais je me sortir de cette impasse ? Je n'en sortirais pas, point.
J'étais fichu dans toute ma magnificence, dans toute mon âme de "pétasse professionnelle".
Après ma phrase, il fronce les sourcils pour continuer dans un mouvement négatif de la tête.
Tu espérais quoi, mon tout beau ? Que j'allais te crier mon amour ?
Redescend sur terre triple idiot, Bella n'aime pas.
Je n'aima personne, même pas moi, je me hais presque, m'insupporte en permanence, je ne peux t'aimer, comment aimer quelqu'un et croire que l'amour est réciproque alors que je ne supporte pas mon reflet dans le miroir ?
Non, je ne le pouvais pas.

L'imbécile heureux qui se trouve devant moi me trouble, alors qu'il ne devrait pas, le gosse.
Ce n'est qu'un enfant bercé d'illusion, je le déteste à présent.
Le mépriser pour mieux l'oublier, sort de ma vie, je ne t'apporterais rien de bon.
J'ai trois ans de plus que toi, va te trouver une gamine de quinze, seize ans, qui ne se mutile pas l'esprit toute seule.
Malgré tout tu es quelqu'un de bien, ne perds pas ton temps avec moi.
Comprends le, bon sang !

"Je veux bien te croire, si tu n'acceptes pas ce présent..."

Un présent ? Mais tu ne comprends donc pas, tu venais de m'offrir ton amour, et je l'avais refusé, que veux tu me donner à présent ?
Mes questions ne restent pas longtemps sans réponse, son visage recommence à s'approcher du mien, non je ne le veux pas, si tu oses reposer tes lèvres sur les miennes, je...
Trop tard.
Il m'embrasse rapidement, mouvement que je trouve trop court, mais je n'en dirais rien.
Comment continuer à l'embrasser alors que je ne voulais pas l'aimer ?
Mon dieu ce qu'il m'exaspère...

Je me retourne, décidé à partir, je voulais mettre de la distance entre lui et moi, je ne veux plus qu'il me touche.
Je l'avais embrassé, et je refusais de recommencer, je me l'interdisais, comment allait-il le prendre quand je mourrais ?
Par ce que mes idées de mort suprême étaient toujours là.
Il allait souffrir, la tache serait plus dur pour moi, mais... Par ce que le foutu "mais", inévitable, était bel et bien là, justement, avant de mourir, ne pourrais je pas... ?
Non, je ne le pouvais pas, il allait m'en vouloir, je souris, qu'importe s'il m'en voulait, je ne serais plus là pour recevoir les foudres du gamin capricieux.

Je me retourne, et dans une fougue que je ne me connaissais pas je réponds, après quelques secondes certes, à son précédent baiser.
Encore une fois mon corps frissonne, cette fois ci je m'en fiche.
J'avais décidé, je mourrais, il souffrirait, il le savait, il avait donc choisit cela ?
Bien, il en sera ainsi, aime moi jusqu'à ce que je te quitte mon tout beau, moi je serais avec toi, sans amour, mais je serais là.
Continue de m'embrasser, pour le moment je me sens à ma place ici, ne me laisse pas filer, demain mon avis aura peut être changé, qui sait ?

Un baiser... Qu'est-ce qu'un baiser...?
Cela nous semble si simple et si traditionnel. On embrasse comme on achète le journal, comme on commande un café ou bien que l'on fume une cigarette. On le partage tel un réflexe conditionné par la vie que nous menons au quotidien sans même plus faire attention à ce qu'il peut représenter. Certes, tout le monde vous dira qu'un baiser symbolise une union entre deux êtres, tant cela soit-il sentimental ou corporel mais encore?
Un baiser, un seul... Un réel et profond baiser... Celui qui vous fait ressentir divers et moultes remous au creux de votre estomac, celui qui vous fait tourner la tête au point même que vous en oubliez de savoir qui vous êtes réellement. Celui qui efface toute trace de la réalité, celui au fond duquel vous trouvez un monde à part, un univers rien qu'à vous qui vous permet de ne plus avoir conscience des choses et des problèmes étant réels ou fictifs. Ce baiser qui ne dure que deux secondes et qui enferme en son sein un goût d'éternité. Celui dont l'on ne peut se séparer... Celui qui se scelle à jamais dans le fond de votre coeur pour se perpétuer tout au long de votre existence dans votre esprit comme le plus magique et le plus intense des souvenirs. Oui, voilà ce qu'était réellement un baiser... Ce cadeau précieux si galvaudé aujourd'hui qu'il en devenait tristement banal... Et pourtant, de jeunes gens, un innocent quelque peu inconscient et une coupable ayant vendu son âme à la mort, eux, semblaient avoir retrouver la véritable signification du baiser. Etait-ce un leur? Une illusion? Et si c'était le cas, qui pouvait le savoir?

Oui, j'étais ce jeune innocent encore inconscient qui, après un refus de la coupable prête à mourrir, avait accueilli les lèvres de cette dernière sur sa bouche. Elle s'était éloigné de moi, avait refusé mon présent pour, finalement, changer d'avis et revenir auprès de moi avec d'autant plus de fougue et de sensualité. Répondait-elle à ma question? Me prouvait-elle que ce que je ressentais était partagé? Je n'en n'avais aucune idée... Il y avait le trace de ce désir qu'elle éprouvait pour moi et que je ressentais comme pour la première fois. Une première fois où elle se laissait aller à la folie d'un instant qu'elle voulait tant et qu'elle s'était pourtant tellement refuser. J'avais de quoi être heureux, satisfait, elle s'abandonnait à mes lèvres dans une étreinte passionnelle sans penser aux conséquences. C'est ce que je voulais. Certes, seulement en partie mais c'est ce que je désirais au plus profond de moi. Pourtant, quelque chose bloquait, continuait de faire cette barrière en moi qui me freinait dans mes entreprises d'aller plus loin que ce baiser. Oui, j'y répondais, avec autant d'envie et autant d'ardeur tout en posant une main sur sa joue. Une jue que je caressais comme si c'était la première et la dernière fois que je la touchais. Et, c'est ce contact qui me fit comprendre où était la source du problème. Je l'aimais, sans comprendre comment ni pourquoi de manière claire et conçise mais, je savais aussi qu'elle voulait mourrir et que cette envie ne lui était jamais passée. Pourquoi? Oui, pourquoi ce désir incessant? Et puis, si elle voulait mourrir, c'est qu'elle ne m'aimait pas. L'amour, le seul, le vrai, l'unique et le sincère, c'est celui qui vous donne cette envie de vivre et de continuer à parcourir le chemin avec votre moitié. Pas de flirter pendant quelques temps pour ensuite disparaitre et vous laisser dans de doux souvenirs qui vous feraient atrocement souffrir...

Non... Oui... M'utilisait-elle en m'offrant ce que je désirais, en se montrant attachée, troublée et aimante pour mieux se jouer de moi et me fausser compagnie? Et pourquoi toutes ces questions surgissent maintenant dans mon esprit? Pourquoi cette crainte m'envahit? Ais-je raison de les ressentir ou bien s'est-il moi qui, pour la première fois, ai peur de ressentir ce que l'on appelle le bonheur et l'amour? Je n'en sais rien, je ne sais plus... Je... Que dois-je faire? Que dois-je dire? Tout se brouille dans mon esprit mais dans un brouillard obscur, ténébreux et presque douloureux. Je commence à sentir mon coeur me faire mal dans ma poitrine et mon cerveau commandé à mon système nerveux de me faire ressentir une espèce de douleur malsaine dans tout mon corps masquer sous un air de légère nausée. Un état qui me plonge dans le regret de venir cesser ce baiser si agréable, si sulfureux et si doux en même temps que je pouvais ne plus jamais vivre de toute mon existence... Oui, ampli d'inconscience, ou bien, au contraire, faisant pour la première fois un truc intelligent aux yeux de ma sirène, je cessa le baiser et m'écartai d'elle en posant mes mains sur ses épaules.

"Bella..."

Soufflais-je avec cette douleur au fond de moi qui ne me quittais pas. Je lui en voulais de me laisser cette impression de se jouer de moi et je me maudissais de succomber à une telle crainte. Etais-je arriver à ce point de non-retour où tout les tricheurs et autres magouilleurs en sont au stade de se méfier d'eux-mêmes et de ne plus accorder aucune confiance à qui que ce soit?

"Je..."

Je te regarde, je te savoure, je te désire et je t'aime, profondément, sans le comprendre, comme si l'on m'avait envouté pour que je tombe sous ton charme et que mon coeur s'anime pour toi depuis la première fois que nous nous sommes vu. Je suis, finalement, peut-être la plus grande victime de ton statut de sirène en réalité...

"Non..."

Non, je fais la plus grande connerie de ma vie en te disant cela et pourtant, je ne peux pas m'en empêcher. Pourquoi faut-il que je sois raisonnable ou que je commence à réfléchir dans un tel instant, non ! Non, c'est moi qui me maudis, sache le, de penser cela maintenant, de rompre ce contact que tu es venu si ardemment cherché. Je te blesse dans cet orgueil que j'ai pourtant essayé de tellement apprivoiser. Non, je n'aurai plus de chances après cela, je viens de toutes les ruinées par cet acte.

"Ne m'acceptes pas moi..."

Jake, ta gueule espèce d'imbécile ! Ce côté sentimental et romantique que tu ne dévoiles jamais se réveille au mauvais moment...

"Accepte de vivre..."

Comment réussir à s'aimer sans cela?

"C'est la seule chose qui compte..."

Je baissai mon visage. Des propos comme cela, ça devait couler sur le long de son indifférence. J'étais celui qui venait de briser le quelconque plaisir et bonheur qu'il aurait pu espérer en compagnie de sa sirène. Ce baissement de tête était tant celui de l'homme se désolant du manque de passion et de vie de celle qu'il désirait et aimait tout comme celui de l'homme honteux, déshonoré, qui venait de se saborder royalement...

Sa bouche sur la mienne, je frissonne, sa main sur ma joue, je trésaille, cette chose ne m'est pas permis, je le sais.
Par ce que j'étais une sirène et que je n'avais pas le droit à l'amour, une sirène amoureuse ? Qu'elle ironie, stupide et complètement inappropriée.
Par ce que j'avais scellé un pacte avec Peter et je comptais m'y tenir.
Par ce que je souffrais intérieurement et même son amour futile n'y ferait rien.
Par ce que tout simplement j'étais moi. Et moi je n'aime personne.
Pourtant, oui, pourtant je suis ici, sur cette plage à embrasser celui qui représentait toutes les interdictions que je m'infligeais.
Prisonnière à Neverland ? Je n'étais prisonnière que pour moi même.

Méprise moi, déteste moi, oublie moi, non, embrasse moi.
Je ne veux pas que ça se termine, aussi folle soit cette pensée, je suis certaine que ce soir, je ne voulais qu'une chose, ni la mort, ni la vie, non ce soir je le veux lui.
Lui, le gosse qui me rendait dingue en tous points. Jake, le garçon perdu drogué, inconscient, téméraire, et surement aussi fou que moi.

Je supplierais même le ciel, s'il le faut, pour que ma vie s'arrête maintenant, je crains la suite, pour la première fois, j'ai peur de ce dont le futur sera fait. J'ai même peur que ses lèvres se détachent des miennes. Je ne supporterais surement pas une autre déclaration, de toute façon je n'en veux pas, je la refuserais, tout simplement, et puis il n'est pas assez fou pour en recommencer une, si ?
Après tout, vu comment j'avais réagis à son premier "je t'aime", il pouvait recommencer à présent, je l'avais embrassé, de mon plein grès, et de surplus je l'embrassais encore maintenant.

Mais comment pouvais je m'en empêcher ? Il n'est pas comme les autres, je le sais, aussi sure que je suis une pute, je sais que je n'en suis pas une à ses yeux, cette évidence me perturbe un peu, mais pas autant que lui arrêtant cet échange qui durait depuis pas mal de temps déjà, perdus, son regard cherche le mien.

"Je..."
Tu quoi ? Parle au lieu de me regarder comme cela, sans le vouloir, sans en être conscient tu me tortures, idiot.
"Non..."
Non à quoi ? Quel combat fait rage dans ton esprit ? Que je le stoppe pour qu'enfin tu retrouves l'usage de la parole.
"Ne m'acceptes pas moi..."
Je jongle, son œil gauche, son œil droit, droit, gauche... Essayant de comprendre, enfin, ce qu'il essai de me dire, et je ne comprends pas, qu'est ce qui te met dans cet état ? Ne venais je pas de t'offrir ce que tu souhaitais le plus ?
"Accepte de vivre..."
Alors c'était donc ça que le gosse voulait. Accepter de vivre ? Continuer à être le fantasme de tous hommes ? Tu dis m'aimer et tu ne respectes pas mon seul souhait ?
Vivre ou mourir, ça c'est mon problème, toi à présent tu allais devoir en affronter un autre, moi.
"C'est la seule chose qui compte..."
La seule chose qui compte ? Blessée je m'éloigne de lui, lui qui a baisser son regard, ne souhaitant plus affronter le mien, surement. Il avait raison après tout, ce n'étais pas maintenant qu'il devait m'affronter, s'il tenait vraiment à moi et au semblant de lien qui avait pris place entre nous.

_Arrête de me demander ça, bon sang !

Ma phrase sonne comme un ordre, tant mieux, au lieu de profiter de l'instant présent, le tout mignon avait choisit de jouer la partie complications, bien, alors jouons, puisque c'est ton souhait.

_Tu viens de briser tes chances tout seul mon beau.

Comme un grand, tu n'avais pas eu besoin de moi, tu avais tout fichu par terre toi même, qu'importe ce qu'il y aurait pu avoir entre nous, tu avais tout réduis à néant.
Mais comme je suis bonne joueuse, et que te voir perdre si facilement m'énerve, je me rapproche de toi, suivant la courbe de ta mâchoire avec mes doigts, je souris, et viens te susurrer à l'oreille :

_Tu n'es pas assez fort pour cela...
Supporter que d'autres me touchent, ils me séduisent, me parlent, me font même danser, ils touchent mon corps comme si il leur appartenait, un noël avant l'heure ils défont chaque nœud de mon corsage comme un ruban de papier cadeau, ils me caressent, parfois toute la nuit entière.

Non, tu n'es pas assez fort, tu ne pourrais pas supporter, c'était ma vie et je voulais la quitter, en finir avec celle ci, mets toi le en tête mon beau, bientôt je ne serais plus là.
Tu aurais dû profiter ce soir, pour une fois que je te cédais.

Je le savais, oui, je le savais que j'avais réalisé une énorme connerie en disant cela à Bella. Ce n'était pas la meilleure manière pour essayer de la convaincre de rester en vie, pour elle, pour qu'elle change de vie, pour qu'elle oublie cette prostitution qu'elle s'infligeait. Pourquoi se prostituer d'ailleurs? Pourquoi s'obliger à cela? Parce que c'était une sirène? Par coutume à Neverland? Mais non, mais merde même ! A quoi pouvait servir cet endroit s'il ne faisait qu'engendrer des problèmes et des mal être? Oui, pourquoi être ici alors? Pourquoi accepter de vivre dans un monde tout aussi semblable que celui des hommes? POURQUOI?
Oui, je bouillonnais... J'étais en colère contre moi, j'étais en colère contre elle de ne pas vouloir entendre ce que je lui disais, j'étais en colère contre ses pirates qui l'avaient amené à un stade d'indifférence total au point de souhaiter la mort, j'étais en colère contre Peter qui permettait une telle chose et, surtout, j'étais en colère contre ce monde qui m'avait recueilli ! J'en voulais à Neverland, je ne voulais plus du pays imaginaire. En cet instant de réflexion, il me dégoutait, il me répugnait ! Au final ce n'étiat quoi? Qu'un endroit de vice et de perdition sans avenir, un simple endroit où je pouvais me défoncer tranquillement sans avoir d'ennuis mais en dehors de cela?! Et, bien évidemment, la réaction de Bella n'allait pas arranger les choses dans ma tête, dans mon coeur, dans mon esprit !

Oui, ça va, je le sais que je venais de briser mes chances. Je savais que tu ne voulais rien entendre que je n'étais pas assez ouvert d'esprit que pour accepter ta mort. En même temps, ça doit être ça avoir de l'amour et de la reconnaissance pour une personne? Accepter qu'elle veuille mourrir en la laissant faire, sans essayer de lui redonner goût à la vie... C'est comme ça que ça devait fonctionner dans ce monde de fou? Si oui, je préfère encore retourner dans ma vie d'avant. Quoique, non, me fouttre en l'air en me faisant un shoot royal. De toutes façons, ma vie n'avait toujours été qu'une suite de conneries, de décadences et de déshonneur donc, autant m'offrir une mort à la hauteur de mon existence. Qui me pleurerais de toutes façons? Un soit disant meilleur ami aussi hypocrite que les autres qui s'amusait juste de ma compagnie? Un gamin de trois ans souverain d'un pays qui n'était qu'un cauchemard ambulant et qui n'aurait, de toutes façons, aucun regret pour moi? Ou encore une sirène qui se moquait éperduement de ce que je pouvais ressentir, souhaitant simplement profiter de mon corps comme jamais avant d'aller se jeter sous un pont? Ouais, personne me regretterais et moi, je serais bien heureux de m'offrir un shoot éternel qui me laisserait plâner sans ne plus penser à toutes ces idioties de Neverland, de garçons perdus, de sirènes et d'amour !!!

"LA FERME !"

Criais-je sur elle en repoussant sa main après son petit numéro de jalousie. Ouais, tu croyais que je m'énervais pour ton petit numéro de séductrice à deux balles? Si cest le cas, ben restes dans tes illusions, de toutes façons, tu n'as que ça dans le fond !

"Ca y est, t'es contente d'avoir fait ton petit numéro de pute?!"

Oui, cette colère immense m'envahissait et me dépassait au point même où je me surpris à la qualifier de pute pour la première fois.

"Madame s'amuse à prétendre que je ne serai rien faire et rien supporter alors qu'elle est même pas fouttu de se regarder dans une glace?!"

Répondis-je sans mâcher mes mots. Puisqu'il fallait dire ce que l'on pensait, j'allais dire ce que j'avais sur le coeur et sans me priver.

"Tu crois quoi? Que ton indifférence et ton statut de sirène t'accorde toute la science et la sagesse de ce monde? Mais t'es encore plus lâche que n'importe qui ! Tu n'es qu'une froussarde qui préfère crever au lieu de changer sa vie, d'essayer de la rendre meilleure ! Mais non, ça, c'est déshonorant, crever comme une merde la gueule ouverte, ça c'est bien, ça ça correspond majestueusement à la splendeur de mademoiselle !"

Jamais, jamais je ne lui avais montrer cette facette de ma personne qui avait de quoi faire peur en réalité la première fois qu'on me voyait dans ce genre d'état. Voulais-je l'effrayer? Non, tout du moins, pas spécialement. C'est juste que j'avais un trop plein de frustration, de colère, pas spécialement diriger vers elle qui explosait littéralement sans que je ne puisse me retenir d'une manière ou d'une autre...

"C'est quoi le créneau ici? On a une vie de merde dans l'autre monde, on se ramène ici et paf, on touche le fond avant de se fouttre en l'air? Et c'est ça le pays de l'insouscience et de la liberté? Et mon cul avec !"

Je ramassai ma veste qui était sur le sable tout en m'éloignant tout petit doucement de Bella.

"Tu sais quoi madame 'il n'y a que mon envie de mort qui compte'? T'as raison, toi, moi, tout ça, ça sert à rien, toutes façons, à quoi ça sert? Je pourrai crever dans la nuit, tu t'en fouterai, tout ce qui compte, c'est ton nombril et rien d'autre ! T'as raison tu sais je suis un sale gosse totalement abruti et, tu veux savoir pourquoi?"

Sans que je ne m'en rende compte, j'avais des larmes commencer à naitre sur mes joues tant ma rage me brisait de l'intérieur.

"Parce qu'il faut vraiment être le plus grand des idiots et des connards pour tomber amoureux de toi !"

"LA FERME !"
Ouh, mais c'est que le petit garçon se réveille enfin.
Il était tant que tu exploses, je commençais à croire que tu étais sans sentiments mauvais. Et là, enfin, tu me prouves le contraire.

"Ca y est, t'es contente d'avoir fait ton petit numéro de pute?!"
Mais c'est que tu pourrais même mordre à présent.
Je viens de casser l'image que tu te faisais de ton jouet préféré ?
Parfait, mon tout beau, tu comprends enfin, il en a fallu tu temps à ton esprit pour tout assimiler.

"Madame s'amuse à prétendre que je ne serai rien faire et rien supporter alors qu'elle est même pas foutu de se regarder dans une glace?!"
Pas tout à fait faux, mais cette colère qui t'anime me ferais presque rire, je suis consciente de mon statut, je suis consciente de ce que je souhaite, et aux dernière nouvelle dans ma glace, j'étais toujours aussi jolie, non ?
Pensée prétentieuse de ma part, je le sais, mais je ne la fais vivre que par ce que je n'ai pas envie de voir la vérité de ses propos.
Il m'énerverait presque là.

"Tu crois quoi? Que ton indifférence et ton statut de sirène t'accorde toute la science et la sagesse de ce monde? Mais t'es encore plus lâche que n'importe qui ! Tu n'es qu'une froussarde qui préfère crever au lieu de changer sa vie, d'essayer de la rendre meilleure ! Mais non, ça, c'est déshonorant, crever comme une merde la gueule ouverte, ça c'est bien, ça ça correspond majestueusement à la splendeur de mademoiselle !"
A présent je ne joue plus, qu'il m'insulte passe encore, puisque je le fais moi même, mais sa dernière phrase pourrait me faire sortir de me stoïcisme que j'avais repris quelque minutes plus tôt.
Oui, je suis une lâche, oui, je fuis la vie, et puis quoi ?
C'est MON problème merde si je ne veux plus continuer.
Je ne veux pas, je ne veux pas, mourir de la main de Peter, pourtant je trouve que c'est une mort parfaite, à la hauteur de mon prestige.
Tu sais celui de professionnelle.
Idiot, tes mots ne me feront rien, je me fiche de ce que tu peux penser de moi, je le pense déjà seule.

"C'est quoi le créneau ici? On a une vie de merde dans l'autre monde, on se ramène ici et paf, on touche le fond avant de se foutre en l'air? Et c'est ça le pays de l'insouciance et de la liberté? Et mon cul avec !"
Je ne défis pas ton pays, ou celui de Peter, c'est là que tu ne comprends pas, Jake, je me bats pour moi, que je sois ici ou ailleurs j'aurais abandonné ma vie, ma rencontre plus que surprenante avec le roi de ce monde avait juste était le déclencheur de ma déchéance suprême.
Je suis prisonnière de mon propre esprit, quand le comprendras tu ?
Et ton cul avec, ma foi, je m'accorde un petit sourire.
Moqueuse je pourrais mater ses fesses pour l'énerver encore plus, mais je ne m'y risque pas, de plus sa tirade n'est pas encore finit.
Là, je l'avoue, le gosse commence à m'ennuyer.

"Tu sais quoi madame 'il n'y a que mon envie de mort qui compte'? T'as raison, toi, moi, tout ça, ça sert à rien, toutes façons, à quoi ça sert? Je pourrai crever dans la nuit, tu t'en foutrai, tout ce qui compte, c'est ton nombril et rien d'autre ! T'as raison tu sais je suis un sale gosse totalement abruti et, tu veux savoir pourquoi?"
Perdus dans le mensonge que tu es en train de dire, je suis pratiquement sure que tu ne te rends pas compte de mon visage se tordant en grimace lorsque tu dis que ta mort ne m'affecterais pas.
Oui, un gosse abruti par ses propos abruti par sa colère, tu ne te contrôles plus, et tu me perds dans le même moment.
Je crois que ta mort provoquerais encore plus rapidement la mienne.
Salle con.

"Parce qu'il faut vraiment être le plus grand des idiots et des connards pour tomber amoureux de toi !"
Et bien ça, je n'ai jamais dis le contraire, j'ai toujours essayé de t'en dissuader.
Mais pas maintenant.
Tu n'as pas le droit de dire tout ça après m'avoir dis que tu m'aimais, après que je t'ai embrassé.

Ses larmes coulent. L'enfant.
Tu viens vraiment de perdre ton plus précieux jouet, n'est ce pas ?
Tu m'énerves dans ton pathétisme intégral et théâtral à souhaits, et tu ne te rends même pas compte que tes mots ne me touchent qu'en surface. Mon dieu comme je te hais.
Et pourtant, à présent que tu t'énerve, aussi folle que cette envie est, je veux que cette nuit soit notre nuit.
Je veux que tu sois mon client de la soirée, non, pas un client, je veux juste que tu me prouves que tu le peux vraiment, m'enlacer différemment des autres, puisque tu te crois si différent...
Une nuit, juste toi et moi. Maintenant.
Je plaque mes mains sur mon front, lui doit croire que ces mots on eu l'impact voulu, alors qu'ils en on eu tout un autre, en colère comme il était je le désirais.
Heureuse de savoir que son cœur battait vraiment pour moi.
S'il s'était autant énervé, c'est que réellement... Il m'aimait.
Le fou.

_Arrête !

Il fallait que je trouve un mot, quelque chose, pour l'empêcher de parler, pour l'empêcher de partir, et "Arrête" avait été ma meilleure idée.
Mon esprit mis a rude épreuve se soir, se sent fatigué, comment allais je me sortir de ça ?
C'était le premier, que je désirais, les autres je m'en fichais qu'ils me touchent.
Quelle connerie que j'étais en train de faire !?

Mes mains toujours sur mon visage je ne bouge plus, je crois que lui non plus, de toute façon je ne le regarde pas, mes sourcils se froncent, j'aspire à trouver une solution.
Pourtant tous problème possède sa solution, non ?
Pourquoi je n'en trouvais pas une maintenant !?
Je veux la trouver, dire quelque chose, une chose qui me ressemble, arrêter les baisers, arrêter de céder à mes envies futiles.
Il fallait que je trouve.
Trouver quelque chose pour le garder près de moi, sans lui promettre l'amour et la vie.
Stupide, en lui promettant une histoire qui se terminera bientôt, il ne restera pas.

Je relève enfin le regard pour croiser le sien, je ne sais que dire, alors je ne dirais rien.
Il ne lui reste plus qu'a comprendre ce que je lui demandais inconsciemment.
C'était perdu d'avance, Jake ne resterait pas avec moi, il souffrait déjà, ses larmes en étaient la preuve.
Comment avais je fais pour en arriver là ?
Je ne sais pas, je me rappelle vaguement de quelques moments où nous ne faisions que jouer.
Le jeu n'est plus, nous avons perdus tout les deux.

C'est fou comme la colère et l'amour pouvait se mélanger à merveille, vous ne trouvez pas?
Vous êtes là, arrivez avec votre sourire tendre et romantique, commencer à faire votre petite parade à celle que vous convoitez et, bam, l'instant d'après, vos dentsz se crispent, votre esprit devient fou et vous exploser de colère et de rage? En l'occurence, croyez vous que le jeune garçon manipulateur et magouilleur que j'étais venais de réaliser mon plus grand numéro de représentation? Si c'est le cas, vous vous fourrez clairement le doigt dans l'oeil. Et pour cause, cette colère, la vraie, celle qui vous emporte au point d'aveugler votre esprit de toutes choses présentes, elle, elle ne ment pas. Cette colère qui pousse à sortir des mots que je n'aurai jamais dit à Bella, même en jouant un quelconque numéro de séduction, des mots qui laissaient entrevoir le fond de votre âme torturée entre question, colère et amour. Puis, je ne pouvais pas jouer, ni faire semblant et ce, pour une raison. Je ne pleurais pas, je ne pleurais jamais et je ne savais aucunement simuler ce concept physiologique. Et pourtant, là, les larmes s'étaient échappées sans que je ne puisse comprendre comment, ni pourquoi. Mais qu'importe, je venais de cracher un venin que j'avais tenu trop longtemps enfermé en moi. Un venin qui me pourissait de l'intérieur et qui, au final, purifiait mon être tout en se déversant sur Bella. Pour un être se disant l'aimer, j'étais quelque peu dégueulasse de me déchainer sur cette femme qui me procurait autant de désirs que de frustrations. Cela dit, qu'est-ce que ça pouvait faire puisque, tout au fond d'elle, je suis persuadée qu'elle ne m'écoutait pas, qu'elle s moquait de ce que je disais ou de ce que je ressentais. Je ne savais plus... Je ne savais plus quoi penser et, n'aimant pas sentir cette impression de lâcher prise, je restais d'avantage en colère, frustré, énervé...

Ma longue tirade prit fin sans qu'elle ne m'interrompe. Quitte à n'en n'avoir rien à fouttre, au moins, elle se montrait polie et respectueuse de ce que je pouvais avoir besoin d'exprimer. Mais pourquoi est-ce si dur de t'atteindre? Pourquoi n'arrivais-je pas à te comprendre? Est-ce moi qui était trop aveugle pour voir la seule et unique manière qui était possible pour que l'on soit ensemble? Autrement dit, oubliez tout ce qui ressemblait à des foutaises romantiques et autres pour simplement vivre de chair et de luxure avant que tu disparaisses. Mais, ce que tu ne voulais pas voir, c'est que derrière mes discours, je voulais bien accepter ta mort si, toi, tu voulais bien accepter que je te laisse entrevoir les cîmes d'un amour et d'un bonheur que je désirais simplement t'apporter. Cependant, je n'y arrivais pas convenablement, je devais être encore trop jeune... Oui, cela devait être ça... Comment pouvais-tu me prendre au sérieux alors que je n'aurai toujours que cette apparence d'un adolescent de seize ans qui ne passe sa vie qu'à se droguer? Tout comme moi, comment pouvais-je deviner que ma disparition entrainerait aussitôt la tienne? Comment et pourquoi, les deux fondements d'interrogation qui me torturaient tellement l'esprit depuis quelques temps déjà. Ma tête me fait mal, j'ai l'impression que mon cerveau va exploser, j'ai envie qu'il explose, oui. Je veux ressentir ce grand boum qui m'assomera et m'emportera loin d'ici. C'est trop dûr, penser au fait que je venais de lui parler comme de la merde... C'était trop dur de la voir sans réaction... C'était trop dur d'accepter qu'elle avait raison... C'était trop dur de l'aimer, oui... Mais malgré cela, le plus dur de tout, c'était de m'imaginer continuer à vivre sur cette île sans ne jamais l'avoir connue ou bien, sans jamais ne plus lui parler...

Malgré ses pensées, lorsqu'elle me somma d'arrêter, je la fixais, la regardant venir poser ses mains sur son front. A quoi pensait-elle? Qu'est-ce qu'il se passait au plus profond d'elle-même? Ressentait-elle également cette mauvaise sensation? Celle de la défaite? De se dire que de tendres moments passer à jouer de manière un peu dangereuse venaient de s'écrouler comme si de rien n'était?

"Quoi 'arrêtes'?"

Je renchérissais. Pourquoi? Parce que j'en avais besoin, ma colère n'était pas entièrement sortie. Une colère qui flirtait dangereusement avec ce désir passionnel que j'avais pour elle. Ce désir de la serrer contre moi, de m'unir à elle avec la plus grande fougue, sur cette plage, durant toute la nuit. Et pourtant, une colère qui m'empêchait de me laisser aller à cette envie.

"Arrêter parce que je dis la vérité pour une fois? Parce que je ne fais pas mon arrogant et que la piètre situation de nos existences vient d'être évoquer de la manière la plus clair possible?"

Ma main serrant fortement le col de ma veste en cuir finit par lâcher le vêtement. Malgré cette colère encore bouillonante, je m'approchai d'elle mais d'un pas lent, la défiant avec un regard fort, puissant, que rien ne pouvait déstabiliser et, ce, même pas ses magnifiques iris qui pouvaient me fixer...

"Que j'arrêtes..."

Oui, Jake, arrête, là, tu commences à aller un peu loin puis, ta tête te fait trop mal, tu le sens, tes yeux se plissent sur la torture que tu t'infligeais à ton tour, une torture à laquelle tu devais mettre fin... Ce que je fis finalement...

"Ne me protège pas, n'essaie pas ! Je suis plus un gamin... Tu veux mourrir, d'accord ! Laisse moi simplement cette chance d'essayer de te faire retrouver la flamme que t'as perdu avant que tu ne disparaisse, ou dis moi adieu..."

Bien que j'aurai pu dire cela de manière tendre, douce, gentille, le ton de ma voix était toujours brutal, mes dents serrées fortement l'une contre l'autre.
Je m'étais arrêté devant elle, à même pas un mètre de son corps, de ce corps qui n'appelait que moi, qui ne voulait que moi. Pas le corps de la pute mais celui de la femme, oui, je le sentais.

"La partie est terminée Bella..."

Terminais-je finalement tout en continuant de la défier sombrement du regard. Elle aimait avoir les cartes en main, et bien soit ! C'était maintenant que tout se jouerait. En un mot, tout pouvait commencer mais, tout pouvait terminer aussi... Reste à voir le choix qu'elle elle réalisera...

"Quoi 'arrêtes'?"
Arrêtes de parler, arrêtes de me torturer, tout simplement cesse de croire que tu sais tout, alors que tu es bien loin du compte.
Tu ne sais rien, ne comprends rien, ne remarque rien, mon expression te supplie d'arrêter mes tourments.
Mais non, évidemment que non, monsieur le gosse frustré doit encore jouer les forts, prouver que pour lui il a raison, que du haut de seize années il comprenait la femme que j'étais.
Bon sang mais réveilles toi mon tout beau, tu ne comprends strictement rien.
Tu n'as même pas compris que je te demandais de passer la nuit avec toi... Couillon.

"Arrêter parce que je dis la vérité pour une fois? Parce que je ne fais pas mon arrogant et que la piètre situation de nos existences vient d'être évoquer de la manière la plus claire possible?"
Entre autre, oui, arrête ça, et devine ce qu'il se passe en moi.
Chose que, clairement, tu ne fais pas.
Sa main aurait pu arracher le bout de sa veste qu'il tenait, mais il n'en fait rien, cette colère qui revient me renvois mes envies.
Une chose est sure, à ce moment précis je suis tout, sauf moi.
Mes mains toujours plaqués sur mon visage, je me sens ridicule et insignifiante.
Comment allais je réussir à stopper ses tirades, qu'à présent, je haïssais ?

"Que j'arrête..."
D'être tout bonnement toi.
Il est proche de moi à présent, trop proche, son regard est mauvais, comme je le désire, mais je me tairais, ne dirais rien, ne pas lui donner l'espoir que je pouvais lui apporter quelque chose, et pourtant je ne voulais pas qu'il me quitte.
Ces deux envies sont incompatibles, je le sais, mais pour une fois que j'espérais quelque chose, je pouvais me permettre d'espérer une chose qui n'arriverait surement pas.

"Ne me protège pas, n'essaie pas ! Je suis plus un gamin... Tu veux mourir, d'accord ! Laisse moi simplement cette chance d'essayer de te faire retrouver la flamme que t'as perdu avant que tu ne disparaisses, ou dis moi adieu..."
Si tu es un gamin au fond, trois ans nous séparent, trois ans et tellement d'autres choses que ton amour ne peut effacer.
Mes blessures sont trop profondes, jamais je ne reverrais le jour, quand bien même je le reverrais, ton soleil brillera toujours plus fort que le mien.
J'enlève enfin les mains de mon visage, ses dernier ayant un impact plus puissant que prévu.
Un "adieu" c'était donc cela que tu désirais pour pouvoir m'oublier ?
Un "adieu" aussi débile soit il pour ne plus penser à moi ?
J'aurais pu choisir une autre solution, mais malheureusement pour moi, j'avais déjà fais mon choix.

"La partie est terminée Bella..."
Le scénario se dégrade, son jeu d'acteur n'est plus le bon.
Je déteste celui là, et pourtant maintenant c'est moi qui contrôlais tous.
Le jeu, l'avenir, lui, moi, nous...

Pour une fois que je ne voulais pas tenir les reines, j'avais cet honneur, encore une ironie de ma stupide vie, je suppose.
J'avais voulu qu'il comprenne que je le désirais, à la place il me donne ce que j'aurais voulu avant que toute cette histoire commence.
Je le savais, que j'aurais jamais dû me lier à lui, qu'importe le lien qui se trouve à présent entre nous.
J'étais au courant que je courrais à ma perte, et celle de mes principes en lui rendant ses précédents baisers.
Ma tête explose, enfin devrais je dire, trop de choses à penser, trop de choses à entrevoir.
Mon choix ne devait il pas être déjà fait ?
Si quelques instants plus tôt j'avais décidé de lui dire adieu... Non ?
Et maintenant, pourquoi ce mot ne sort il pas ?
Allez ! Mettez vous en marche foutu corde vocales.

Il faut que je pèse tout l'impact que mes mots pourront avoir sur lui avant de les dire.
Réfléchis Bella, que pourrais tu répondre à celui qui était dans le moment précis l'objet de tes désirs.
Je secoue la tête dans toute mon incrédulité passagère.
Son ultimatum posé, je ne savais que répondre.
Lui dire que je le veux près de moi, alors que j'allais forcément mourir, et rien n'y personne ne m'en empêchera ?
Ou bien lui dire adieu, sans jamais avoir goutté son corps tout entier ?
Quelle solution sera la mienne ?
Qui pourrait m'aider dans ce problème qui se complique encore plus chaque minutes qui passent ?

_Je... Je ne t'aime pas.

Hésitante je lui dis cette phrase, la proximité de mon corps avec le sien me perturbe plus que je ne lui suis déjà.

_Cependant...

Je ne pouvais me décider à lui dire adieu, mon cœur réanimé ne le pouvait, à cause ou grâce à lui, qu'importe j'allais prononcer des mots cherchant à garder Jake près de moi.

_Je ne veux pas d'un adieu.

Pas encore, pas maintenant, je suis là devant toi, bien vivante, je ne suis pas encore morte, et tu ne peux m'abandonner alors qu'il me reste des jours et des nuits à vivre...
Temps que je voudrais parfois passer avec toi, je suppose.

Je m'arrête de parler, je ne sais plus quoi dire.
La partie est bel et bien finit, mais un autre jeu commence alors.
Accepteras tu les règles ?
Reste avec moi, jusqu'a ce que la mort arrive, puisque tu m'aimes tant, passe ce temps qui me reste avec moi.

Je recule, doucement, espérant ainsi calmer mes envies, et pouvoir attendre la réponse de mon Jake.
Que vas-tu me dire maintenant ?
Je t'en supplierais presque, ne pars pas, parle moi, acceptes ce que je peux t'offrir, tu m'en demandes trop, alors accepte cela.

L'attente, l'inconnu... Ses deux notions indéniablement utile dans ce genre de situation étaient des plus insoutenables. Je venais de lui poser un ultimatum et non des moindres. Accepter mes sentiments, accepter de me laisser une chance de lui rendre une parcelle de bonheur si j'acceptais sa mort... Accepter cela ou bien, me dire adieu à jamais... Comme je n'arrivais plus à savoir ce qu'elle pensait, ce qu'il se tramait en elle, je me sentais comme un lion en cage. Il faut dire que c'était un dilemme cornélien pour elle, ça je n'en doute pas et, ce, même si pour moi c'était d'une simplicité affreusement banale. Elle n'avait qu'à choisir entre oui et non. Un simple calcul binaire à faire dans son esprit. Peser le pour, le contre et trancher. Mais que signifiait accepter et que signifiait dire adieu? C'est vrai, peut-être pensait-elle que cet adieu ne durerait qu'une ou deux semaines avant que nous nous retrouvions et nous reparlions comme si de rien n'était? Si tel était le cas, elle se trompait lourdement. Si je m'étais emporté, si j'avais craqué, c'est parce que le contrôle de ce jeu m'avait échappé et que, maintenant, l'heure n'était plus à la provocation mais au fait et à la décision qui se devait d'être prise. Peut-être qu'un jour nous en reparlerons et que nous partagerons chacun ce qui nous anime au plus profond de nous, ce que nous ressentons face à l'un et à l'autre, face à notre propre vie face à nous-mêmes... Oui, peut-être un jour nous comprendrions nous parfaitement, sans aucune erreur d'interprétation où que sais-je encore? Oui, peut-être qu'un jour, tout ce genre de remue-ménage ne serait plus nécessaire...

Je la voyais hésiter, réfléchir... J'avais envie de lui crier de faire un choix mais cette animosité commençait à se calmer en moi. Je me sentais vider d'un poids, beaucoup plus léger, plus de remords, plus de douleur dans ma tête. Juste une crainte, oui, une crainte insoutenable qui tiraillait tout mon corps. La crainte qu'elle me dise 'adieu' car, derrière tous mes espoirs d'avoir fait enfin mouche après tant d'années, le choix de l'au revoir représentait 50% des chances dans les circonstances actuelles. Certes, le coeur de ma sirène devait déjà pencher d'un côté mais, avec son raisonnement, son esprit, sa logique, je savais de plus en plus que rien n'était jouer d'avance et que tout pouvait s'effondrer en moins d'une seconde... Finalement, là, tu te vengeais ma Bella... Oui, moi qui avait causé tant de troubles et de tortures dans ton esprit, ton silence de réflexion se vengeait de tout ce que j'avais pu te faire subir pour me faire connaitre les secondes les plus longues et les plus interminables de mon existence. Tu ne me ferais pas de cadeau sur ce coup là et, honnêtement, j'avoue que je ne le méritais pas de toutes façons. Qu'allais tu décidé? Quel serait ton choix? Pourquoi ne puis-je avancer le temps pour soulager mon corps de cette réponse que je voulais t'entendre dire?

_Je... Je ne t'aime pas.

Mon coeur fit un bond énorme dans ma poitrine. A cet instant, la peur commença à devenir de plus en plus présente, à prendre une teinte réelle. A mes yeux, cette seule phrase suffisait à me laisser entrevoir le douloureux choix qu'elle allait faire. Cette décision que je redoutais tant et qui m'empêcherait de revoir un jour le sourire de l'énervante et de la si douce Bella. Cela dit, j'avais comme cette lueur d'espoir au fond de moi, celle qui voulait me faire croire que son affirmation manquait de conviction, comme si elle voilait son esprit d'un mensonge pour une raison ou l'autre qui m'échappait totalement, comme à l'accoutumée bien évidemment...

_Cependant...
_Je ne veux pas d'un adieu

Et là, les deux phrases salvatrices furent prononcées...
J'étais là, devant elle, alors qu'elle se reculait lentement. J'avais savourer la fin de sa réponse tout en fermant les yeux, ne montrant pas de signe d'émotion quelconque, me contentant tout simplement de remercier... Je ne sais pas qui, ni quoi mais de remercier ce qui avait provoquer cette décision dans l'esprit de cette sirène... de la sirène... de MA sirène...

"..."

J'ouvris la bouche mais aucun son ne sortit. Le moment n'était plus au discours ou à de quelconques paroles, non. Le moment était venu d'arrêter ces disputes, ces déclarations et tout ce qui pouvait nous tourner autour. Je la voulais, près de moi, pas la pute, pas la sirène, juste Bella, la simple femme qu'elle était à mes yeux. La créature qui me donnait le sourire, l'envie de vivre et de m'emporter comme je venais de le faire, la femme qui arrivait à me faire accepter le fait qu'elle devait disparaitre. Oui, même si j'étais contre, je l'acceptais. Un paradoxe qui alimenterait certainement encore nos discussions dans l'avenir ou bien, pas du tout.

Je la regardais, elle se reculait légèrement. Je ne voulais pas, je voulais qu'on soit proche maintenant, qu'il n'y ai plus de barrière entre nous. J'avançai doucement mais avec un pas légèrement plus rapide que le sien, arrivant bientôt à sa hauteur. Mon regard s'était vidé de toute haine, de toute colère et de toute noirceur pour laisser place à l'envie, au désir, aux sentiments que j'avais à son égard. Peu importe la vie, peu importe la mort mais aussi l'amour, la haine et tout ce qui s'en suit. Je suis là, toi juste en face, sur cette plage... C'est une nuit pas comme les autres... C'est notre nuit, la seule qui restera à jamais graver dans nos esprits et dans le sable fin de Neverland... Il n'y avait plus que nous, rien d'autre. Je continuais de la regarder, ma main revenant se poser sur sa joue. J'oubliais tout, le pays imaginaire, les pirates, les sirènes, Peter, Derek, les indiens et tout ce qui s'en suit. Il n'y avait plus que le pétillement de son regard, la douceur de sa peau et la sensualité de ses lèvres qui berçaient mon esprit.

Après de longues secondes à lui caresser la joue, je finis par mettre fin à ce supplice qui nous arrachait le coeur tous les deux. Lentement, nos visages se rapprochèrent... Lentement, mes yeux se plissèrent... Lentement, nos bouches se retrouvèrent...

Son silence me brise, autant qu'il me tue.
Dis quelque chose bon dieu, dis moi que tu acceptes, dis moi que je n'ai pas dis ça dans le vent, prouve moi que l'adieu n'est pas encore fait pour ce soir, fais quelque chose qui bouchera enfin le vide qui se creuse en moi.
Mon supplice ne se finira donc jamais ? Je venais de me livrer à un gosse qui ne pouvait donc pas répondre ?
Quelle conne j'étais, perdus la nuit me parait encore plus noire qu'elle ne l'est.
Pourquoi avais je fais ça ? Je ne regrette pas, ça non, les regrets ne sont pas faits pour moi, et pourtant tant de questions qui assomment mon esprit petit à petit.
Si Peter ne me tuais pas, ça n'avait aucune importance, par ce que un de ses garçons était en train de le faire pour lui.
Mets fin à ma torture, prouve moi que je n'ai pas eu tords...
Jake bouge, fais quelque chose, parle, dis moi que tu me déteste même, qu'importe ce que tu pourrais me répondre, mais abrège mes souffrance en ouvrant la bouche enfin.

Ses yeux se closent et sa bouche s'ouvre, enfin, il va stopper mon combat mental.
Mais non, il n'en fait rien, je trésaille, prenant conscience que mes mots n'avaient donc eu aucun impact sur lui.
Venais je donc de perdre le seul qui avais osé me dire "je t'aime" ?
Je secoue la tête, c'était mieux ainsi, je le savais au fond, je n'avais pas de raison d'être triste, pas de raison de regrettais, je venais d'avoir ce que depuis le début je lui demandais.
Qu'il me laisse tranquille.
Mais il avait décidé de le faire, au moment même où je le désirais.
L'ironie de mes pensées semble encore plus forte que précédemment.
L'adieu arrivait lorsqu'enfin je l'acceptais, lui et son amour.
Consciente que je ne pouvais pas y rendre, cependant, j'en arrive à être heureuse de savoir qu'il va finir par trouver une fille qui le méritera.

Il rouvre les yeux, enfin, essaie de se rapprocher de moi, dans un mouvement apeuré, surement, je recule d'un pas aussi, je ne veux plus le toucher, à présent que j'ai compris qu'il voulait m'oublier.
Et pourtant il se rapproche encore, bouffant mes pas, il est collé à moi plus vite que je n'aurais pu le prévoir.
Son regard est doux, j'en suis troublée, je me perds dans ce dernier, essayant de ne plus réfléchir, les pensées seront encore là demain, ce soir je ne voulais que lui, folle Bella.
Sa main reprend sa place sur ma joue, mouvement qui me provoque des frissons, j'en esquisse un sourire.

Je m'étais donc trompé sur toute la ligne. Jake m'aimait, évidemment, et ce soir il me voulait, moi, Bella avec tout ce que cela comporte, sa main ma caressant inlassablement approuve cette pensée, et pour enfin combler le vide qui vivait en moi, ses lèvres se reposent sur les miennes.
L'embrassant toujours ma respiration s'accélère, cette fois ci je m'en moque, cette nuit était vraiment celle qui allait être témoin de notre union.
Je me fiche des garçons perdus autant que des sirènes, je me fiche de la vie comme de la mort, je me fou de ses trois années séparant notre age mutuel.

Mes mains glissent sur lui, retirant cette veste qui quelques minutes plus tôt était posé sur mon dos.
Arrêtant nos baisers, je me mordille la lèvre, le regarde un instant, le contemplant peut être.
Et puis je souris, doucement, je ne suis pas habitué à de tels sentiments.

_Alors... L'adieu sera pour une prochaine fois ?

Je ne lui laisse pas le temps de répondre, trop avide de reposer mes lèvres sur les siennes.
Je l'embrasse dans la seconde qui suit ma question.
Non, l'adieu ne serait pas pour ce soir.
C'était le début cette nuit, pas la fin, les complications attendront plus tard.
A ce moment précis je ne souhaite qu'une seule et unique chose. Mon Jake.

Le souffle de ma Bella s'accélère, mon coeur bat à tout rompre. Nous nous étions embrassé trois fois par le passé et ce baiser venait être celui qui semblait être le tout premier. Le seul, l'unique, le vrai, celui qui était la fin de tout tourment et le début de tout plaisir. Le baiser qui scellait ce pacte qui allait nous unifier pour cette nuit. Peut-être n'aurait-il d'ailleurs que cette nuit, sur cette plage, sous cette lune, qu'importe, je m'en moquais bien. Mes sentiments étaient clairs, ce que désirait Bella aussi... Dans la défaite mutuelle de notre jeu, nous nous étions compris et, malgré les distances qui pouvaient nous opposer, malgré tout ce qui nous empêchait d'être ensemble, malgré les interdit qui nous séparaient, nous étions ensemble, là, maintenant et rien ne comptait plus que celà. J'avais le sentiment de la découvrir, elle, la femme, pour la toute première fois dans ce long baiser qui en vint presque à couper notre souffle à tous les deux. Je la sentais, près de moi, tout contre mon corps, me débarasser de cette veste qui n'avait plus lieu d'être. Ma main continuait à caresser inlassablement sa joue avec toute l'harmonie que je me devais d'offrir suite à la douceur de ce baiser échangé. Mon autre main était venu la chercher juste en dessous de ses côtes. Je sentais encore sa robe un peu humide, trempée par le bain de soirée qu'elle s'était ocrtoyée dans la mer. Douce, chaude, trempée et froide... Tel était le contact que laissait son corps, tout comme le mien. Un torse, dénué de tout vêtement, vibrant sous les caresses de ma sirène, frissonnant de part en part par le froid ambiant tout en dissimulant à merveille en son sain toute la chaleur que son contact me provoquait...

Nos lèvres se séparèrent, nous nous regardâmes et elle me posa cette question qui semblait être plus qu'une évidence. Je l'avais torturé avant de l'embrasser, sans m'en rendre compte. Je ne voyais que le fait qu'elle m'avait fait languir, ressentir cette crainte effroyable alors que j'en avais fait de même en tardant à réagir. Cela dit, je ne voulais plus que mes mots gâchent quoique se soit entre nous. Peut-être demain, oui, après demain ou un autre jour ou une autre nuit mais, plus maintenant, non. D'ailleurs, comme si elle partageait cette volonté, sa question fut automatiquement suivie d'un autre baiser tout aussi profond et langoureux. Je n'avais pas eu le temps de répondre et je m'en moquais éperduement. Au lieu de lui répondre par des mots, je lui offrais la réponse qu'elle attendait dans ce baiser, ce baiser dans lequel je plaçais tout mon désir pour elle. Oui, il était doux, savoureux mais teint de passion et de fougue ennivrante. Je te désirais depuis si longtemps Bella, ma sirène... Des années depuis mon arrivée, des années à rêver de toi, à me sentir porter par ton être... Je préférais mourir que de venir briser cet instant avec non-chalance et maladresse. Et, pourtant, il fallut que ce deuxième baiser cesse à nouveau. Il s'éteignit d'ailleurs avec une légèreté telle qu'il donnait le sentiment de se prolonger même si nos lèvres n'étaient plus l'une contre l'autre. Je la regardais, reprenant doucement mon souffle tout en lui offrant le plus beau sourire que je ne lui avait jamais offert.

"Il n'y aura pas d'adieu... Absolument rien... Seulement cette nuit... Seulement toi et moi... Rien d'autre..."

Murmurais-je tout en laissant passer de droite à gauche mon regard dans le sien, mon sourire toujours présent. Ma main était toujours restée sur sa joue, l'autre près de ses côtes, non loin de sa poitrine. Je ne bougeai pas la deuxième mais entraina la première vers sa nuque, en profitant alors pour attirer son visage contre le miens. Le temps que je venais de prendre à répondre à cette question me semblait être le temps que mettait une vie à s'éteindre depuis que j'avais quitté sa bouche. Une vie longue et ennuyeuse dont on n'attendait plus que la mort. A croire que nos lvres ne pouvaient se séparées l'une de l'autre sans ressentir ce manque, cette sorte de dépendance qui nous échappait à l'un comme à l'autre.

Je caressais sa nuque, remontai dans ses cheveux et la serrai d'avantage contre moi. L'échange que je lui offrais devenait inversé par rapport aux précédents. En effet, maintenant ce n'était plus la douceur teintée de passion mais bien la passion bercée par une fine dose de douceur. Je voulais sa bouche, ses lèvres, son visage, sa nuque, ses épaules, ses bras, sa poitrine, ses mains, ses jambes, son intimité. Je voulais son corps, son âme, je la voulais, elle, rien que pour moi. Oui, je voulais le plus beau trésor qu'avait jamais abrité l'île de Neverland. Je voulais cet être qui m'étais tellement interdit... Je prolongeais le baiser, encore, encore et encore... Elle semblait partagée cette même fougue, cette même passion, cette même envie... Un coktail si puissant et si intense que je recula légèrement tout en gardant sa bouche contre la mienne et que je glissa en arrière, l'entrainant dans ma chute avant de me retrouver dos sur le sable, ma sirène allongée sur moi, me regardant dubitative. J'haussa un sourcil, faisant l'homme totalement déboussolé par cette désorientation avant de me mettre à rire et de venir la réembrasser à nouveau tout en passant mes mains sur l'entièreté de son dos, découvrant langoureusement tant le creux de ses reins que ses omoplates malgré la présence de sa robe...

Tout ce soir, n'est plus que question de désir et d'envie.
Je cède, il cède, l'évidence est là, il avait envie de moi, je le désirais aussi, rien de plus simple à conclure en faite, et nous nous avions mis tellement de temps à le comprendre que je nous trouverais presque idiots d'avoir fait cela.
Sa main toujours plaqué contre ma joue, nos baisers continuent, s'intensifient, je ne me comprends plus, la jumelle de la première se pose lentement sur ma hanche. Je n'arrive même plus à compter le nombres de frissons qui m'animent, je suis perdus au creux de ses bras, et je l'avoue, cette idée me fait peur, je prends alors une décision, muette certes, mais je la prends tout de même.
Cette nuit sera la première et la dernière, je ne pouvais pas lui offrir plus, même s'il pense pouvoir survivre à mes idées, et à ma mort, je ne pouvais le forcer à entrer dans un "jeu" malsain avec moi.
La seule et unique nuit que je nous permettais de vivre.

Il n'avait pas répondus à ma question, et pourtant j'en connaissais la réponse, cette nuit serait celle qui défierait tous mes principes, qui braverait mes interdits, une nuit qui allais suivre le rythme de nos corps s'entremêlant enfin.

"Il n'y aura pas d'adieu... Absolument rien... Seulement cette nuit... Seulement toi et moi... Rien d'autre..."
Dit il entre deux respirations, il renforce mes pensées. Ce soir se sera donc juste lui et moi, dans une danse que nous mènerons à la perfection.
Son sourire ne le quitte plus, avais je le même fixé sur mes lèvres ?
Je veux bien le croire, même si cette idée, je l'avoue, m'agace un peu, pas habitué à sourire, à présent je ne pouvais être stoïque.
M'arrêtant dans mes pensées, il ramène mon visage vers le sien, nos lèvres se retrouvant, à croire que ce mouvement devenait notre oxygène ce soir, alors qu'il faut le dire, a force il nous coupait toute respiration.

La passion qui l'anime s'intensifie, il glisse sa main dans mes cheveux, rapprochant encore plus mon corps du sien, et comme une folle je lui rends cette même passion.
Glissant à mon tours une de mes mains sur sa nuque, l'autre dessinant les courbes de son torses, comme je le veux.
Et encore une fois, il me donne l'impression de lire en moi, il glisse sur le sable, m'entrainant dans sa chute, quelque grains se collent sur cette robe qui est encore mouillée, il rit chose qui me fais du bien au fond de moi, Jake est heureux alors avec moi ?
Je le trouvais bizarre et intéressant juste à cause de cela ?
Ou était ce des choses totalement différentes qui m'animaient à présent ?
Peut importe les raisons, les caresses qu'il me fait les effacent.
Et ma robe devient alors une insulte au désir qui m'emporte.
N'écoutant que mon instinct je la retire, la connerie qui avait voulu se prendre un instant pour une insulte.
Cet acte me vaut de me mettre nue encore une fois devant les yeux de Jake, et pourtant cette fois, tout est différent, ce n'est plus un acte de provocation, c'est autre chose, et dans toute mon intelligence je ne saurais dire quoi...
Habituellement lorsque je suis avec un homme, c'est lui qui me retire mes vêtements, pas l'inverse. Mais à croire que ce soir, tout différenciait réellement de mes habitudes.
Peut importe, ma robe retiré, je retourne trouver ses lèvres qui commençait déjà à me manquer.
Mes mains glissent alors cherchant à déboutonner son jean, ce que je fais délicatement un sourire aux lèvres.

Les nuits sont calmes le plus souvent à Neverland, elles servent seulement a dealer un peu plus, a tuer un peu plus, mais eux les gens qui peuplent ce monde à partir d'une heure tardive, ils vont tous se coucher, je le sais, je ne dors pratiquement, jamais, mais ce soir, sur le sable en face de l'océan, se monde que je hais tant va voir se dérouler sous ses yeux l'union, imparfaitement parfaite, improbable union, de la sirène au garçon perdus. L'union, tant attendu, de Bella et Jake.

Comment pouvais-je savoir en ce moment même que cette nuit serait la première mais, aussi, certainement la dernière? Comment aurais-je pu penser une seule seconde à cette machination qui se tramait dans son esprit? Cette machination cruelle qui n'avait, malgré les apparences, qu'un but salvateur me concernant? Comment deviner que Bella tenait assez à moi pour s'interdire de me céder et de peut-être m'aimer juste pour m'éviter trop de souffrances? Si seulement je pouvais en avoir conscience, si seulement je pouvais le comprendre, le remarquer... Mais non, tout cela m'échappe. Les méandres de son psychisme sont bien trop profonds et tumultueux à explorer et puis, en cet instant, mon mental se perdait dans une réflexion étouffée par le plaisir et le désir d'être auprès d'elle, juste en la serrant contre lui, dans une innocence et une discrétion qui échapperait à cette île toute entière, à ce monde aussi magnifique qu'ingrat, aussi ouvert que capricieux, aussi clair que mystérieux, tout comme son souverain et la sirène que j'embrassais actuellement. De toutes façons, pourquoi se torturer? Pourquoi penser? N'était-on pas dans un monde de rêves et de magies? Si, même si je maudissais cette île il y a encore quelques minutes d'ici, grâce à elle, je me trouvais dans les bras de la plus somptueuse créature que je n'avais jamais connu. Alors tant pis, tant pis si j'en souffre, si j'en devins un écorché vif... Elle ne m'avait pas dit Adieu... Voilà la seule chose qui comptait...

Allongé sur le sable, lui souriant, amusé de ma chute un peu hasardeuse, je la vis sourire. Oui, elle venait de sourire, avec sincérité et légèreté, sans réfléchir. Cela se voyait, cela se ressentait et aucun spectacle naturel ne pouvait être plus resplendissant. Un sourire que je regrettais de ne pas avoir vu plutôt mais, surtout, un sourire qui m'envouta... Intensément, fortement... Oui, il l'avait déjà vue sourire mais de cette manière... Et c'est simplement cela que je voulais... Faire pétiller son regard, lui donner l'envie de sourire sans rien calculer, sans chercher à comprendre quoique se soit... Lui donner ce sentiment d'être bien, d'être heureuse en quelque sorte dans une grande simplicité que personne ne pourrait remettre en cause. Oui, si tu dois mourir demain ou dans une semaine, ou dans un mois, ou même dans un an, ne cesse pas de me sourire comme ça, ne cesse pas de réfleter cette attirance et ce que je ressens tellement pour toi. Accepte de laisser exprimer ton corps et ton âme tant que nous partagerons cet instant... Fais le... Fais le pour moi... Fais le pour toi... Fais le pour nous...

Un énième baiser s'interrompit... Ma Bella se redressa quelque peu et vint enlever cette robe qui semblait la contrarier dans cette union contre nature que nous nous permettions. Son mouvement pouvait être aussi rapide qu'elle le désirait, tout se déroula au ralenti pour mes yeux de jeune garçon perdu. Je voyais sa peau se découvrir peu à peu. Son bassin m'apparaissant, timide et discret avant de laisser glisser mon regard jusqu'à un petit nombril ne s'exposant pas trop aux éclats de la lune. Le ventre soyeux et resplendissant de ma sirène se dévoilait de plus en plus pour laisser la vision de sa poitrine, fière et généreuse, n'ayant pas peur de se dévoiler devant moi et semblant même déjà m'appeler d'une petite voix fine et à peine audible. Je souriais naturellement d'avantage de voir son corps se découvrir d'avantage jusqu'à ce que ses cheveux flottent dans le vent pour se remettre dans une position respectable au moment même où elle lança sa robe sur le sable. J'aurai pu lui narer sa beauté, lui faire une montagne de compliments mais je n'en n'eus même pas le temps et, je n'en n'aurai certainement jamais l'occasion et, ce, pour une excellente raison qu'il n'y avait pas à remettre en cause.

Elle plongea sur moi, venant rechercher mes lèvres avec ardeurs alors que mes mains se posèrent à nouveau sur son dos, un dos que je pouvais dés lors découvrir librement, dans son entièreté, tout comme le reste de son corps que j'avais envie d'explorer. Une envie réciproque puisque au bout d'un long moment durant notre embrassade interminable, je sentis sa main venir défaire l'attache de mon pantalon. Ainsi, peut-être voulait-elle établir un rapport d'égalité entre nos deux corps, à savoir que je sois également nu. Pourtant, je ne la laisserai pas faire aussi sagement, oh que non. Cela aurait été un crime de faire cela. Voilà pourquoi, sans aucune gêne, sans aucune pudeur, notre baiser ne faisant que gagner en intensité, mes mains glissèrent sous les bras de ma sirène pour venir aller chercher sa poitrine avec un onctueux mélange de saveur et de fermeté. Oui, pour elle, je voulais être autant leJake doux, sensuel et amoureux que le Jake déchainé, passionné qui ne se freinait d'aucune manière que ce soit. Et, tout au fond de moi, je sentais qu'elle ne désirait pas autre chose... Tout comme moi qui la désirait telle qu'elle était naturellement, sans chippotage, sans se prendre la tête, juste elle et rien d'autre. Bien qu'en l'occurence, c'est sa bouche que je possédais et, maintenant, sa généreuse poitrine que je caressa avec désir. Chaque parcelle de ses seins étaient parcourue par mes doigts, par la paume de mes mains n'épargnant absolument aucune surface de son corps d'albâtre et, encore, les caresses et le plaisir ne faisait que commencés au cours de cette nuit qui nous était destinée...

Je ne sais plus, si c'était mes lèvres qui étaient resté fixé sur les siennes, ou bien sa bouche qui ne m'avait plus quitté, qu'importe après tout, nos corps avaient été l'un dans l'autre je ne sais plus combien de temps, le temps d'une nuit, je crois, je ne sais même plus si j'avais continué à frissonner à chacune de ses caresses, chacun de ses baisers, chacun de ses mouvements...
La lune était-elle toujours notre spectatrice numéro une ? Ou bien le soleil commençait-il déjà à se réveiller ? Je crois que ses rayons commencent à briller sur ma peau, combien de temps s'était écoulé ? Aucune idée.

Ma tête calé contre son torse je n'ose plus bougé, le temps de cette nuit avait été comme éternel, et comme le plus rapide qu'il soit, l'envie que chacune de ses caresses se prolongent encore et encore était toujours dans ma tête. Tête qui avait finalement choisit de ne plus réfléchir, de ne plus penser pendant notre moment d'intimité.
Je me demande ce qu'il fait, dort-il alors que moi je n'arrive pas à fermer les yeux ? Je pianote sur son torse avec ma main gauche, sa respiration est lente, et le souvenir que j'ai de celle rapide qu'il avait cette nuit me fait sourire, encore une fois.

Alors que j'avais été bloqué par son age, il avait été le plus parfait de tous, peut être par ce qu'il m'aimait, peut être par ce que je n'étais pas un objet pour lui, simple objet de ses fantasmes et autres, non, lui il m'aimait, et c'était ce pourquoi c'était si différent, et si compliqué à la fois.
J'allais le briser mon tout beau, sans le vouloir, sans l'avoir prémédité, j'allais le briser un jour ou l'autre, comme Lily à qui j'avais promis mon amitié, lui je venais de lui donner ce qu'il souhaitait, alors que bientôt les temps vont changer, et Bella ne sera plus.

Mes pensées de mort que j'avais mis aux oubliettes quelque heures auparavant me reviennent en tête, Jake avait cédé, alors qu'il savait que je voulais mourir, il avait accepté cela, preuve que son amour n'était pas illusoire, aussi bête soit cette idée, elle me rassure, aimer quelqu'un au point d'accepter le fait que cette personne veuille mourir, doit être un des plus bel amour que la terre ai pu porté. Et contre toute attente c'était moi qui recevais cet amour. Je ne pourrais jamais lui rendre ses sentiments, je le sais, il le sait, et pourtant je suis allongé à ses côté, ses bras entourant mon corps qui parait minuscule comme cela, mon corps qui se doit d'être dans ses bras, après une nuit comme celle ci je ne pouvais le quitter maintenant, pas encore, le soleil n'est pas totalement levé, il nous reste du temps, avant que je quitte ses bras pour toujours.
Je m'étais décidé pendant la soirée, je souhaitais qu'une seule nuit avec lui, et nous venions de la passer, plus jamais je me permettrais de recommencer.

Le silence qui nous entoure commence à me peser, à quoi penses-tu Jake ? Es tu heureux ? Je me plais à le penser, je l'avoue.
Es tu triste ? Si oui, je ne sais comment je réagirais, ta tristesse me blesserait au lieu de me réjouir comme elle l'aurait fait en temps normal.
Mais à présent, et cette nuit, le temps ne flirtait pas avec la normalité, au contraire tout était si différent de mes habitudes, il m'avait prouvé qu'il était différents de tous ceux qui m'avait touché avant.

Je soupire, perdue. Parle mon tout beau, dis moi quelque chose, dis moi que tu ne regrettes pas ses heures passé avec moi, et si ça peut te rassurer, je te dirais alors que je ne regrette rien non plus, ce qui est au bout du compte la stricte vérité, je venais de vivre une des meilleures nuits de ma vie...
J'allais le briser, mais pour l'instant, c'était moi qui été brisée, ce moment va s'achever bientôt, le soleil sera dans quelques instants bien levée, synonyme que notre nuit était bel et bien finit.