Suite:Quand le passé reffet surface(Pv Bella) [ Closed ]

Moi, j'aimais le silence, ça m'apaisais, et puis dans mon esprit, rien n'est plus bruyant que ce silence pesant que personne ne supporte.

Et elle, apparemment elle faisait partie de ceux qui ne le supportaient pas.

_Je m'y suis faite, c'est juste que je le prends autrement que vous.

Je soupire, toujours marchant.
Je ne voyais pas comment elles pouvaient se réjouir d'une vie comme la notre.
J'avais accepté ce que j'étais, je ne voulais simplement ni pleurer, ni rire, je ne voulais plus aucun sentiments. Point.

_Tu voudrais que je le prenne comment ?
Que je sautille partout en hurlant : Yahoo je vais baiser avec n'importe qui ce soir !

J'esquisse un semblant de sourire, ironique.

Je ne savais pas quoi lui dire. D'un coté elle ne devait pas comprendre que pour moi être méchante c'était quand même dur. Et d'un autre c'était si simple d'être froide avec tout le monde.

Après quelques soupirs, et regards furtifs, je me décide a briser ce silence qui l'a rend mal a l'aise.

_Tu ne me comprends pas, n'est ce pas ?

A vrai dire je n'écoutais qu'a moitié son long discours. J'étais comme ça, avec mon esprits toujours ailleurs, mais ce que je compris, c'était le merci de la fin.
Merci ? Je n'aimais pas ce mot. Il signifiait qu'elle me devait quelque chose, il signifiait qu'elle m'appréciait finalement ?
Non, je n'aimais vraiment pas ce mot.
Voila ce qu'on gagnait a être un soupçon " gentille ".
On gagnait un merci.
J'étais surement la seule personne a réagir comme cela face un simple mot. Mais pour moi, tout les mots avaient de l'importance.

_Ne me remercie pas. Tu vas t'en vouloir, dans quelques minutes tu ne m'apprécieras plus.

Elle me regarda, sans vraiment comprendre, encore une fois.

_Pourquoi tu ne t'entends pas avec Holly et Scarlett ?
Votre rivalité m'échappe.

Leur rivalités m'échappaient, mais elle lui échappaient à elle aussi. C'était si Bizarre.

Encore une fois je ne comprenait pas les gens qui m'entourait, ressentir de la haine envers quelqu'un sans savoir pourquoi on le détestait. Oui, je ne comprenais vraiment pas pourquoi les gens n'étaient pas comme moi. Je n'aime personne, je ne déteste personne. C'était si simple comme ça.

_Physique tu dis ? Mais elles ont un physique parfait...

Je savais très bien que ma phrase n'avait pas le même rapport que le physique auquel elle pensait. Mais je ne savais pas vraiment quoi lui répondre.

_Sinon elles ne seraient pas sirènes.

Je savais qu'elle le pensais, alors j'ai eu envie de le dire a haute voix.
De toutes façon je suis sure qu'elle ne s'attendait pas a une réelle réponse de ma part.
Elle doit avoir " peur " de la prochaine réplique cinglante que je pourrais lui sortir.
Deviendrais je effrayante ? Quand même pas.
Mais de voir son air gêné me faisais rire intérieurement.
Au moins si elle ne s'amusait pas, Moi oui.

_Tu n'oses plus me parler ?

Je suis presque contente de sa réponse.
Je la vois pensive, je suis presque sure qu'elle se demande encore une fois ce qu'elle devait penser de moi.
Je me décide a essayer de la rassurer. Je ne pouvais pas plus longtemps la laisser dans ses pensées.

_Je ne suis pas ton ennemie Chelsea...

Un temps passe, et elle me lance un regard furtif.

_Mais je ne suis pas ton amie non plus.

Elle détourne son regard.

Je sais qu'encore une fois je suis en train de la vexée, mais d'un coté ça m'importait peu de vexer une des filles.
Il fallait qu'elle s'y fasse, j'étais comme ça, et je pense que rien ne me fera changer.

_Tu t'y feras a mon attitude... Ou bien tu finiras par ne plus m'adresser la parole.

Je la vois réfléchir, mais je n'ai pas le temps de répondre à sa réplique, le groupe de jeune me donne envie de m'amuser. Impulsive moi ? Peut être.

Ils nous matent longuement. Et j'affiche un regard satisfait à Chelsea.

_C'est cette partie que j'aime.

Elle ne comprends pas ce que je veux dire.

_Le fait de me savoir irrésistible.
C'est la seule chose que j'aime.

Oui, il faut l'avouer j'aimais ça, j'aimais le fait qu'un homme se retourne lorsqu'il passait à coté de moi, j'aimais le fait que les autres filles puissent être jalouses de moi, il est vrai que même si je n'aimais pas ma vie, j'aimais le fait qu'un homme puisse avoir envie de moi, mais ça ne changeait en rien ce que je pouvais penser des sirènes, non bien sur que non, je nous trouvais toujours pathétiques...

Je regarde Chelsea dans les yeux, et lui fit un clin d'œil, j'envoie mes cheveux valser derrière moi.
Et continu ma démarche sure de moi...
Et leurs sifflements se font entendre.

Pff c'était si simple de les faire marcher, les cons !

Évidemment qu'ils étaient tous pareils. Et c'était pour ça je suis sure qu'elle arrivait a s'attacher a eux.

_Tu es une de celle à vouloir trouver l'amour ?

Je savais bien ce qu'elle allait me répondre.

Je me retourne et regarde nos anciens prétendants qui m'invitent avec de grands gestes a les rejoindre. Je leur fit un signe de la main leur disant au revoir, et je me retourna sans entendre leurs protestations.

_Non, tu as raison. Ca ne servirait a rien.

Je souffle.
Il fait froid. A croire qu'encore une fois Peter n'était pas sur NeverLand. Il faisait beau lorsqu'il était là.

_L'amour est une grande illusion, tu en es consciente ?

Je la regarde l'interrogeant du regard en même temps, je pense que ma phrase doit la surprendre. Et qu'elle me demandera surement de m'expliquer sur ce point...

_J'aurais du de suite t'expliquer mon point de vue.

Je soupire, et reprends lentement ma respiration.

_L'amour, il n'existe pas. Regardes les grandes histoires d'amour qui nous aveugles bêtement. Roméo et Juliette ? Ils finissent par creuver.

L'amour c'est l'invention de ceux qui sont trop faibles pour finir tout seul. C'est surement le plus Grand mensonge de l'humanité.

Elle me regarde sans vraiment comprendre comment une fille comme moi pouvait avoir autant de haine en elle.

_Je m'arrête, tu pourrais croire que je suis une suicidaire avec un coeur de pierre.

Il est vrai que je me fichais complètement de ce qu'elle pensait de moi. Et il est vrai aussi que je pensais qu'elle était faible. Mais comme je l'ai répété plus d'une fois, nous sommes a NeverLand et ici les gens avaient tous un passé lourds, donc aucun de nous ne méritait de réels jugements.
Elle réfléchis, et ne dis plus rien. Elle doit se demandait si finalement j'avais raison. Moi, je savais qu'au fond j'avais raison. Dans mon raisonnement tout sonnait juste. Après c'était une question de point de vue.

Je la regarde, et décide de ne plus m'attaquer au sujet de l'amour. Mais à autre chose.

_Évidemment que je me fiche de ce qu'on pense de moi. Mais toi, tu y mets de l'importance, a ce que peuvent penser les autres...

Je soupire.

Je soupire, mon Dieu ce qu'elle pouvait me désoler parfois.

Je savais très bien qu'elle portait beaucoup trop d'importance aux pensées des gens. Et je savais aussi que même si elle venait de dire qu'ils aillent tous se faire foutre, elle n'en pensait pas la moitié. Non elle était de ceux qui sans le regard des autres n'avait presque pas de vie.

C'était tellement simple de deviner quelqu'un comme elle.
Presque Trop simple.

_Si tu le dis...

Lui dis je comme seule réponse dans un souffle, presque inaudible.